J’ai toujours eu beaucoup de mal avec Baz Luhrmann.
Bien sûr, adapter un livre au cinéma est toujours un exercice difficile. Rares sont les réalisateurs qui s’y sont attelé avec succès.
Mais Gatsby le magnifique n’échappe pas à la règle. Tout n’est pas à jeter dans ce film. Le casting est absolument superbe. Le duo DiCaprio / Tobey Maguire crève l’écran. Joel Edgerton est également excellent dans son rôle. Et il y a Carey Mulligan. Haaaah, la belle Carey. Je n’arrive pas à adhérer à son jeu d’actrice. Elle est splendide, y’a pas à dire. Mais elle joue constamment de ses larmes, et ne fait quasiment que de pleurer lors de ses apparitions. A tel point que j’ai souvent envie de la secouer en lui collant quelques paires de baffes. (Non, non non, l’Empereur Palpoutine n’est pas misogyne, rassurez-vous.)
Outre le casting, parmi les points positifs, on peut retenir une couche graphique excellente. La réalisation est splendide, la reconstitution historique des années folle est magnifique. Gatsby envoie du très lourd au niveau du graphisme et de la photographie.
Le problème vient du scénario en lui-même, qui est calculable à des années lumières à la ronde. Il semble plat, sans saveurs, sans aucun retournement de situation. Résumons l’histoire grossièrement : Deux hommes qui se battent pour une femme, où donc est l’originalité dans tout cela ? Et tant que l’on parle de DiCaprio, la conclusion finale de Shutter Island m’avait littéralement scotché sur place. Gatsby, lui, n’offre rien de tout cela. L’histoire reste linéaire quasiment tout le long du film.
De plus, Baz Luhrmann semble en faire beaucoup trop, comme ce fut déjà le cas sur Moulin Rouge. Les chorégraphies sont réglées à la minute près, mais Gatsby sombre souvent dans les excès en tous genres. Ajoutons à cela la bande son carrément médiocre, qui donne naissance à un univers particulier.
Le film prend toute son ampleur sur la dernière scène, dont le message semble clair : « l’argent ne fait pas le bonheur ». La solitude peut toucher même les hommes les plus riches de la planète. Car au final, l’amour n’est-il pas ce que recherche chaque être humain ?
Très clairement, je trouve que Baz Luhrmann est un réalisateur surcoté. S’il semble très impliqué dans ses réalisations, il reste assez rare au cinéma. Mais de nombreux défauts viennent entacher ses œuvres.