Quand Ridley Scott redonne au «péplum» ses lettres de noblesses perdues depuis des décennies, le résultat s’appelle «Gladiator», fresque historique, quasi mythologique qui entrevoit la fin d’un empire et l’avènement d’un homme élevé au rang de messie. An 180 après J.C, l’empereur Marc Aurèle lassé de toutes ses conquêtes, assiste sur les hauteurs d’une colline à l’ultime affrontement de sa puissante armée commandée par le général Maximus (Russell Crowe) contre une horde de barbares germaniques que Rome n’a pas encore fait plier. Après un prologue guerrier d’une violence inouïe, Ridley Scott nous plonge dans l’intimité d’un empereur vieillissant rêvant de redonner à Rome sa splendeur perdue. Richard Harris («un homme nommé cheval») incarne avec majesté, le vieil empereur philosophe voulant faire de Maximus, son héritier par intérim en attendant que le sénat vote le retour de la république romaine. Ce rêve va s’évanouir quand Marc Aurèle mourra brutalement et que son fils légitime Commode (Joachim Phoenix) se proclamera empereur et intimera l’ordre d’assassiner Maximus et les siens. Echappant à la mort, le général Maximus deviendra gladiateur et n’aura de cesse de se venger de Commode. Ridley Scott nous entraîne dans une épopée démesurée à la fois tragique et romanesque, une épopée à la hauteur de la magnificence de Rome et nous traversons ses territoires au rythme de la partition envoûtante d’Hans Zimmer. Des forêts denses d’Europe du nord aux plaines fertiles d’Espagne, en passant par les déserts arides d’Afrique, Maximus le général héroïque laissé pour mort, sera le bras vengeur de sa famille et de Marc Aurèle. Amener à Rome avec la troupe de gladiateurs de Proximo (Oliver Reed), pour plaire à la plèbe, Maximus l’espagnol, cet être fantomatique pour certains, ce mythe pour d’autres, ressuscitera au contact du sable du Colisée. "Ce que l'on fait dans sa vie, résonne pour l'éternité" !!

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le 2 juin 2016

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