Bonnie and Clyde en croisade contre la culture poubelle.

Okay, okay. Ce film n'est pas LA révélation de l'année.
Et je serais honnête, je suis un peu trop généreux vis à vis de ce film.
C'est un film américain qui part en guerre contre les films américains, et même si il part d'un excellent sentiment, ( et par la même occasion, qu'il prêche un converti. ) on peut lui reprocher, à mon sens, de combattre le mal par le mal, la violence et la curiosité morbide, par la violence et la curiosité morbide.
Taper sur les doigts des programmes de certaines chaînes américaines "télé-poubelles", c'est un parti un peu facile, mais qui fait tellement de bien.
Frank et Roxy font une fugue. Une fugue de leur environnement, mais aussi et surtout une fugue de leur société et de leur époque.
Frank, c'est le mec gentil, qui n'a plus grand chose à perdre, et à envie de s'occuper des gens qui, selon lui, rendent le monde mauvais. Pas pour l'exemple, par pour une leçon, pas pour rentrer dans l'histoire, mais pour lui, parce qu'il a envie de se dire qu'il a fait un peu de ménage avant de partir. Roxy, c'est plus ambigu, plus "parti-pris". Un duo attachant, et assez profond, qui apprends à vivre en dehors du monde, à jeter son téléphone portable par la fenêtre d'une voiture et à prendre le temps d'exister pour soit même, sans direction.
Apprendre à se regarder en face, à assumer ses responsabilités, et à réfléchir par soi même au lieu de chercher de victime consentante à sacrifier aux médias, un message assez facile, déjà traité, mais qui fait tellement de bien à entendre, dans une société où la télévision devient un miroir aux alouettes.