Comme une écaille sur la soupe

Tout a déjà été dit et redit sur le Godzilla de Gareth Edwards. Comme pour de nombreuses grosses productions aujourd'hui, nous avons d'un côté ceux qui arrivent à se détacher de la pollution que traîne la plupart des blockbusters dans leurs sillages ( bienséance, patriotisme, 0 script, compte a rebours de dernière minute, modèle du couple militaire-infirmière, le cataclysme sur une grande ville américaine...etc). Et ceux qui grincent des dents, comme moi sur ce coup là, lorsqu'ils voient des soldats s'encombrer de leurs pistolets a billes jusqu’à la fin du film.

Mais j'aimerai plutôt parler du Godzilla en lui même, parce que j'ai l'impression d'être un des seuls que ça a dérangé. On nous avait annoncé un monstre époustouflant de détails et de réalisme, et certes nous avons été gâte. Je n'ai rien contre les bestioles tout numérique, surtout si le résultat est aussi spectaculaire. Par contre je n'ai pas du tout apprécié l'allure de culbuto de Godzilla. Qu'est ce que c'est que ces grosses cuisses d’empâté? C'est histoire de faire un clin d'oeil au Godzilla de Honda? Avec des jambons pareils, il a du laisser quelques écailles pour traverser le Pacifique en 2 jours... Enfin J'ai trouvé ça dommage qu'il ait cette silhouette de figurine en plastique pour mieux tenir debout. Je préférais le Godzilla d'Emmerich, avec son allure plus élancée qui rendait mieux une impression d'agilité.

Mis a appart ce volumineux détail, le film qui souffre évidemment des maux du blockbuster commun s'en sort pas si mal. La mise en scène autour des apparitions progressive du roi des lézards est très réussie, les jeux d'ombres et de brouillards sont parfois sur-utilisés mais servent joliment le jeu de cache-cache entre Godzilla et son public. Mais malgré tout je garderai la sensibilité d'un "Monsters" comme point de référence dans la toute petite filmographie d'Edwards.