Si on est blindés de remake et autres reboots, particulièrement dans l'univers des blockbusters, le point commun qui tend à les relier est l'absence d'originalité et un respect du cahier des charges qui vise comme point ultime le grand public. Sauf rares exceptions (Trilogie Batman de Nolan), ce mimétismes est aussi flagrant que fatiguant (Spiderman). Godzilla s'inscrit dans cette vague mais nous offre une variante assez agréable.

Comparons ce qui est (autant que possible) comparable, en commençant par citer comme points de repère le précédent Godzilla de 1998: celui-ci trouvait son ADN dans Jurassic Park, à savoir gros monstres, comédie, action. Avec un succès très relatif. Le Godzilla 2014 reste grand public mais travaille son intensité dramatique (correct mais sans plus, on reste dans le blockbuster US grand public) transformant ainsi la comédie du Godzilla 1998 en film "catastrophe", sans humour, ce qui est plaisant.

Peut-on alors le comparer à un Cloverfield? Evidemment pas en termes de réalisation (Cloverfield étant un found footage aussi efficace qu'impressionnant), ni en termes d'intensité dramatique (Cloverfield étant un vrai survival horrifique) mais il tente de s'en approcher par l'aspect destructeur et sans pitié de ses créatures: à la différence d'un Godzilla 1998, l'humain meurt (et d'1) de façon très visible (et de 2!). Plaisant aussi.

Face à cette description, il est évident qu'il n'a plus rien de commun avec un Pacific Rim complètement décérébré et bien trop surestimé - tentative avortée d'un soit disant hommage au genre Kaiju (je sais, je suis dur) - à part évidemment ses créatures et leur capacités de destruction.

Au final, il est vraiment agréable de voir un film qui se veut plus sérieux et qui respecte l'univers du Godzilla original tout en sachant le remettre au gout du jour avec des explications dont l'invraisemblance passe comme une lettre à la poste, mais la seule nuance qui doit être apportée est qu'il reste grand public donc on ne nous épargnera pas certaines scènes dont l'utilité est aussi contestable que la présence de personnages secondaires: mais peut-on se passer dans un film de cette envergure de la veuve éplorée, de l'enfant à protéger, des divers sacrifices, et du happy end (un peu grossier)?

Kinote: 4.5/7 ou 6.5/10

PS: au fait, quelqu'un a remarqué que le Kraken du Clash of the Titans semble tout droit échappé de Godzilla ou Pacific Rim?
Poulpix
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le 22 mai 2014

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