Good Kill par Quintin Leneveu

Réalisateur de "Bienvenue a Gattaca" et "Lord of War", et scénariste de "The Truman Show", Andrew Niccol s'attaque au sujet des drones et des méthodes de guerre américaine avec un film prenant mais loin d’être parfait.
Suivant le quotidien de Tommy Egan, ancien pilote de chasse et maintenant pilote de drones depuis Las Vegas, le film explore à la fois l'horreur des exécution par drones (avec les images choc qui en découle) tout en montrant la vie de ce pilote qui ne rêve que de retourner au combat aux commandes d'un F-16. Ce pitch aurait put donner lieu à un film américain primaire, glorifiant l’efficacité des drones dans la lutte contre le terrorisme (sic) mais Niccol parvient à éviter cela en se concentrant sur le côté horrible de ces meurtres a distance. Il multiplie les scènes jusqu'à un final brutal qui ne laisse pas indifférent. A côté de cela, il montre le quotidien de ce pilote frustré par sa mission et marqué par ses actes de guerre. Cette partie, qui aurait put être intéressante, fait pourtant trop artificielle pour vraiment être passionnante, et ce n'est pas le jeu médiocre de January Jones qui sauve l'ensemble. Dommage car un contre-point plus travaillé aurait permis au film d’être vraiment bon.
Côté mise en scène, l'ensemble est sobre et l'utilisation des plan aérien, comme contrepoint des plan de drones, est ici vraiment utile et évite juste la démonstration des plans tourné... aux drones... La photographie est sobre, sans grande originalité.
Côté acteur, si Ethan Hawke est plutôt bon dans son rôle, surtout sur la fin, January Jones, comme dit plus haut, est presque ridicule tant est en fait des tonnes dans ce rôle de femme insatisfaite.
Au final, "Good Kill" est un film intéressant mais qui aurait put être meilleur si les 2 aspects du film avait été maîtrisé. Un film honnête malgré tout.