Good Kill c’est l’histoire de ces Américains, CIA en tête, qui foutent le brun au Moyen-Orient. Good Kill c’est aussi une sombre tentative de faire l’apologie de l’utilisation des drones de guerre à des fins anti-terroristes. Mais ce n’est pas que ça, non, pour nous éviter d’avoir envie de vomir trop vite, étouffé par de la démagogie faisandée, Good Kill c’est aussi l’histoire de ce petit couple tranquille à la vie trop banale, appelons-les, Popy et Momy. Cela n’a pas d’importance. Lui, dans son petit costume de pilote d’avion, tuant, pour de vrai, des terroristes en direct depuis une console de jeux vidéo. Et elle, fatiguée et lassée d’être partagée entre l’image de la ménagère et celle du bac à sperme. L’autre problème, c’est que Popy boit beaucoup trop sur les trajets et qu’il rentre (ou part) toujours déchiqueté. Popy est en bad car il tue beaucoup trop de gens au clic pour le compte de la CIA et il n’avait pas signé pour être un ange exterminateur de la mort au Moyen-Orient. De plus, la nouvelle sergente est du genre, plutôt mignonne dans sa mini robe noire super moulante. Popy compense le malaise ambiant à coup de seaux de vodka mais combien de temps encore avant de se la jouer « Falling Down » ?


Donc, Good Kill c’est un peu l’histoire de plein de trucs ouvertement défoncés, mélangés et recrachés à la sauce propagandiste en barrette cosmique. Il en ressort qu’il faut « tuer avant d’être tué » car pour la paix, c’est ce qu’il y a de « moins pire » ! Ajouté à cela que les des dommages collatéraux ne sont que le prix à payer pour la tranquillité. « Wrong time, wrong place » ! On peut trouver ça drôle, au sens ironique du terme, mais Barack a quand même reçu un Nobel de la paix pour sa politique. Au final, je les imagine bien là-bas, sortir des cinés par vague de 12 en se disant que c’était un bon film, simplement parce que les terroristes en prennent plein la margoulette. Pour les autres, ceux qui ne partageraient pas la même vision unipolaire des choses, le film à de quoi rester un peu en travers de la gorge. Visuellement, c’est très sobre et répétitif et Ethan Hawke, très loin d’une quelconque forme. Rien de folichon, ni de transcendant au programme.

Bert_Veilleux
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le 18 oct. 2015

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Bert_Veilleux

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