Grace de Monaco par Lucas Perrier

Olivier Dahan, qui avait fait oscariser Marion Cotillard pour son rôle d'Edith Piaf dans le médiocre La Môme, nous ressert un biopic sur pas n'importe qui encore : la fameuse Grace Kelly. Il nous emporte en 1962 lorsque Grace fait face à un dilemme : celui de revenir sur le devant de la scène à Hollywood dans le nouveau film de Hitchcock ou d'incarner la vraie Princesse de Monaco, Principauté alors en grande difficulté financière. Et c'est là que le sujet du film commence et propose des abords plus politiques concernant les tensions entre la France du général de Gaulle et Le Rocher du Prince Rainier. Cette dimension politique prend vraiment sa place ce qui en a fait rebuter plus d'un mais s'avère au final plus qu'intéressant et notamment par le rôle crucial que joue Grace Kelly. On y découvre alors son déchirement intérieur entre sa passion d'actrice et son statut de Princesse. Ce qu'elle saura par la suite concilier en devenant la Princesse Grace de Monaco en usant des ses talents d'actrice pour défendre son nouveau pays et ainsi aider son mari. Nicole Kidman, qui interprète l'héroïne éponyme, est convaincante tout comme Tim Roth en Prince Rainier et Olivier Dahan se contente de livrer une œuvre tout ce qu'il y a de plus classique mais on pourra lui reprocher ses trop gros plans sur le visage de Kidman qui peuvent être affreux par certains moments. La photographie est quant à elle magnifique, alternant prises de vues du Rocher et effets spéciaux réussis. En somme, Grace de Monaco est un biopic complètement classique avec de bons acteurs mais le regret que l'on pourrait tout de même avoir c'est bien son côté linéaire, se contentant d'effleurer ce mythe qu'était Grace de Monaco pour se baser simplement sur un fait politique et l'on aurait aimé en voir un peu plus sur ses actions dans la Principauté. Et puis Nicole Kidman ce n'est pas Grace Kelly, on ne peut pas remplace l'irremplaçable.