Dans la famille de Justine, tout le monde est vétérinaire et végétarien, c'est la tradition. Alors qu'elle commence ses études, elle subit le bizutage, encore une tradition, celle ci des campus universitaires et doit manger de la viande, contrainte et forcée. Elle découvre alors sa véritable nature.
C'est le pitch du premier long métrage de Julia Ducorneau, qui s'attaque au film de genre horreur, tendance cannibale.
J'avais une crainte en allant voir ce film. Que la réalisatrice ne tombe dans le piège du film français trop "auteurisant", tendance intello de service, qui saborde son sujet, ce qui est encore trop souvent le cas chez nous, malheureusement.
Mettre en parallèle les pulsions de cannibalisme avec les pulsions sexuelles d'une jeune adolescente est intéressant, et donne lieu à de vrais moments de tension.
Pas inédit dans son genre, mais trop rarement exploité correctement.
Ici le corps change, est celui de Justine mue, littéralement. L'idée de transformation du passage de l'enfance à l'age adulte.
Premier film oblige, c'est très scolaire et j'ai toujours eu l’impression d’être spectateur et de ne pas vivre le film pleinement. L’émotion a du mal à se faire une place, des efforts sont attendue au semestre prochain.