Bête de festival précédé d’une réputation sulfureuse, j’ai enfin eu la possibilité de poser les yeux sur Grave de Julia Ducournau, première réalisation (apparement ça à son importance).
Justine intègre l’école vétérinaire dans laquelle évolue sa grande soeur, ainsi que sa mère à son époque. Bizutée par les anciens, forcée à manger de la viande dans le cadre de son intégration, Justine réalise peu à peu qu’être végétarienne, c’est carrément has-been.
Grave se présente comme un film de cannibale. En vrai, c’est un film sur le passage à l’âge adulte, la découverte de son corps et le regard des autres. Mais l’évolution du personnage, de victime à chasseuse se servant de ses atours pour se nourrir, n’est pas non plus sans rappeler le film de vampire, chasseur se servant de ses armes de séduction massives pour se sustenter.
Alors oui y’a un peu de viande, mais don’t believe the hype, c’est loin d’être gore, et c’est aussi loin d’être du tout bon. Bien que la mise en scène soit léchée, rien de nouveau sous le soleil. C’est propre, c’est carré, très peu de prise de risques, mais ça reste efficace et servirait d’écrin à un bon casting. Et la, c’est le drame. A l’exception de Garance Marillier, interprète de Justine, le reste du casting sonne faux, très très faux.
Car attention, le script est tout ce qu’il y à de plus classique, teen movie sur la différence et la découverte de soi, pas ou peu de surprises à ce niveau, malgré une tentative de twist final que l’on sent venir à 10 kilomètres. Mais eh, bien tenté, et ça reste un premier film !