Gravity :Cuaron dans l'espace

Alfonso Cuaron font partis de ces futurs grands réalisateurs qui ne sortent pas souvent des films. La dernière fois qu'on avaient entendu parler de lui? En 2006 avec "Les fils de l'homme" et en 2004 avec le troisième Harry Potter. Néanmoins, cet espagnol de 51 ans impose la spain touch à Hollywood.

Je sort tout juste de la séance et je dois dire que je suis plutôt bluffé. Même si le film subit le syndrome trailer (la bande annonce en montre beaucoup trop), il est mené entre un sublime silence angoissant et des scènes de catastrophe tourbillonnante. La musique est dosé avec soin. On à de la musique à la Inception (BOUMMMM) qui s’arrête d'un seul coup, sans prévenir, juste pour nous rappeler que nous sommes dans l'espace, et que personne ne peux nous entendre, qu'aucun bruit n'est possible (merci Alien). Et pour ce qui est de la 3D? Utile pour donner cette impression d'immense profondeur, mais encore une fois, elle n'est pas utilisé suffisamment. Peut d'objet vienne vers nous, ce qui aurait été bienvenue lors des phases "climax". Avec ce mélange, j'aurais pu sortir tout pas bien, avec une migraine atroce. Mais curieusement, cela ne m'a pas donné mal à la tête, malgré le fait que la caméra tourbillonne quand même beaucoup. Très très beaucoup?

Les plus attentifs noteront également que ce film regorge de second sens, que ce soit sur la naissance (scéne de la station russe), du deuil, ou même un soupçon d'écologie. C'est pour cela que ce film n'est pas seulement un blockbuster. Il a une force incroyable, arrivant à créer de l'angoisse et de la peur pour une situation que nous connaitront certainement jamais.

Mais pourtant, je n'ai mis que 8. Alors pourquoi? Sans doute à cause de scène un peu longue, et que certaines choses ne sont pas si réalistes que ça (ex : le manque d'oxygen, ou les distances, seulement six mois d'entrainement avant d'aller dans l'espace (oui, ça me parait un peu juste)). Et cela vient également de Sandra Bullock, mais là, c'est purement subjective. Je n'aime pas vraiment son jeu, mais il est vrai qu'à un certain point du film, j'en ai oublié que c'était cette actrice qui était en face de moi, pleurant. Elle en est venu à s'effacer pour ne laisser qu'une femme, renonçant petit à petit. Donc plutôt bien surpris, et j'applaudis d'autant plus vu les conditions de tournage (enfermer dans une boite toute la journée, faut le faire quand même). Et Georges Clooney? Bon point pour lui aussi car pour une fois, il ne pique pas la vedette aux autres. On se demande pourquoi.

Donc, en conclusion, très bon film, beau et qui réussit avec brio de réaliser un huit clos en pleine espace, avec cette sensation que l'on va étouffer à n'importe quel moment. Et à mon avis, les récompenses risquent de tomber.

PS : Pour prolonger l'expérience, aller voir sur internet "Aningaaq", court métrage réalisé par le fils Cuaron, qui permet d'avoir un autre point de vue sur une des scènes importante du film (http://www.allocine.fr/film/court-metrage/news-18628895/)