Gravity par Gahisto

Reprenant le concept du survival où le héros va devoir faire face à des événements terrifiants/horrifiques qui feront office de catharsis à un traumatisme passé, Gravity parle donc du sens de la vie, et se pose la question de la résilience car pourquoi se reconstruire lorsque l'on a plus de raison de vivre ?
Comme toujours dans le survival, le danger, l'espace ici, n'est qu'une métaphore des thèmes du film, l’héroïne devra faire face au vide de sa vie et au détachement qu'elle ressent face à cette dernière. Si le scénario de Gravity n'est peut être pas d'une grande subtilité avec ses quelques références un peu lourdes sur la religion ou encore sur la vie (la position fœtale de l’héroïne), l'ensemble du film paraît étonnement modeste. En se basant essentiellement sur l'image et le son, Gravity vise donc une forme plus pure du cinéma de divertissement et va donc à l'encontre de ce qu'est devenu le paysage hollywoodien depuis ces dernières années.
On assiste donc à une expérience visuelle et sensorielle rarement vu au cinéma, la mise en scène d'Alfonso Curaon dont la caméra semble flotter perpétuellement autour des personnages donne un contraste saisissant avec la violence de certaines situations, certaines images de l'espace sont époustouflantes, terrassantes même. Au final, Gravity se situe à n'en pas douter parmi les meilleurs films de l'année 2013.