J'ai l'impression d'avoir vu mille fois cette affiche et m'être dit mille fois que ça devait être un film fantastique à la Sucker Punch. Je trouve ça un peu dommage ça ne donnait pas trop envie là comme ça et après le visionnage je ne trouve pas que ça représente tant le film.
Bref, j'y suis venue et ai lu véritablement le synopsis qu'après m'être intéressée à la filmographie de Joe Cole (pourtant vu dans un film pas ouf mais j'ai l'impression de voir de + en + sa tête).
Du coup bonne surprise, j'ai vraiment trouvé ça trop bien même si je suis potentiellement excessive.
Ce petit groupe mignon, attachant, désabusé, nonchalant. Qui va être au mauvais endroit au mauvais moment.
Pour la faire courte j'ai aimé des moments-clés qui marquaient à mon sens des pivots dans les émotions que ça suscitait :
- Première étape, les "nazi-punks nazi-punks nazi-punks FUCK OFF" qui instillent une toute petite dose d'inquiétude. Mais le set se passe et se finit sans trop de dégâts.
- Deuxième étape, le pistolet et la porte. Pour moi c'est qu'à ce moment qu'il y a eu le tournant (pas en soit le cadavre, la séquestration ou la menace du flingue). Au début, je croyais qu'on pouvait encore partir sur des petits coups ou de la discussion tendue et le pistolet est perdu.
Et dès que les red laces sont visibles à travers les bandes j'ai su que ce serait trop violent pour moi (petite nature on le rappelle). Ca ne rigole pas et plus de time pour jouer à "inquiéter mais sans trop montrer que ça va vraiemnt empirer parce que peut-être qu'on peut réussir à les faire [...]" ; on lui coupe quasiment la main wesh. (après parallèlement c'était le tribut de départ qui confirmait quel personnage survivrait au nom du groupe car son quota de violence était rempli)
A partir de là s'enchaîne toujours + de violence mais le niveau reste basique. Alors pour moi c'est déjà trop je suis pas bien et je crois que j'ai fait que me trifouiller les lèvres d'appréhension. J'avais qu'une envie c'est que ça se finisse. Mais objectivement à ce stade c'était un chien, une machette, des coups de couteau de lâche soudains... Plus de pic émotionnel le ton avait été donné.
- La dernière gradation c'est Amber puis Pat qui se décident à tirer. C'est soft mais là encore c'était pour moi un autre décrochage. Jusqu'au bout j'ai eu peur que Pat ne soit pas à la hauteur. Au départ c'était les skinheads qui ont lancé le bal du no-time, là ce sont les victimes qui le clôturent. Un soulagement même si je serais restée dans la forêt à leur place.
Ce que je regretterais le plus c'est qu'il n'y ait pas une scène avec des policiers dans la place. Il me faut encore mon petit goût - même de 30 secondes - de cauchemar qui se finit.
Bon, après je fais l'impasse sur certaines facilités scénaristiques pour expliquer qu'ils arrivent à survivre pendant autant de temps. C'est le jeu.
Ils n'auraient au moins pas dû montrer plein de monde prêt à les zigouiller car après le "je vous laisse avec deux pecnos, trois balles et un chien" parait être un excès de confiance ou un rite de passage bien confortable pour dénouer le tout.
Sans compter ce qui reste obscure comme le fait qu'ils ne veulent pas tirer sur Amber pour finalement vouloir la finir comme l'autre. J'ai peut-être zappé une problématique dans le déroulement des évènements qu'ils voulaient mettre en place.
In fine j'ai apprécié le moment, les musiques du générique de fin et l'envie m'est venue de tenter d'autres films du réal parce que je me dis qu'il y a quand même "un truc" qui doit se retrouver dans d'autres. Apparemment dans Blue Ruin il y aussi Macon Blair ce qui pour moi confirme mes ressentis globaux. Parce qu'il sautait aux yeux à sa manière aussi donc je ne suis pas étonnée que le réal ai déjà tourné avec, apparemment en premier rôle en plus. Je trouve que ça se sent qu'il peut sans doute faire +. Je suis hypée.