On s'attend plus ou moins à un huit-clos au vu du titre, pour le reste j'y allais les yeux fermés bien consciente que la peur pourrait venir me saisir. Mais au final on voit rapidement où le film veut en venir, alors on baisse la garde. Le problème majeur étant que d'entrée de jeu je trouve la séquestration ridicule, car plus l'apanage de certain groupuscules, et le film me donnera raison.
Néanmoins le film ne sort pas de son chemin balisé. Le skinhead est un méchant débile et devient donc l'incarnation du nouveau méchant ; mais on sent vite que la bande recluse ne va pas aller très loin. La green room n'est pas la pièce prison, loin de là, si on reste un bon moment dedans, la caméra sortira nous montrer l'opération qui se met en place, sans jamais monter en tension. Celle-ci arrivera finalement trop tard quand le spectateur comprend alors que le film reste brouillon. De bonnes piste sont amenées mais jamais exploitées, d'où une gêne du spectateur, que ce soit avec la pièce d'en dessous ou le mystérieux personnage d'Amber. De même qu'on s'attend à tout instant à ce que le plan machiavélique officie sa cruauté, on nous offre pour seule barbarie celle du skinhead.
Le film mène sa barque jusqu'au bout mais sans plus de fraîcheur ou de renouvellement. Tout le monde joue son jeu, Patrick Stewart rappelant fortement un certain Brian Cranston, mais on sort un peu confus de ne pas s'être pris une bonne baffe.