J'adore! ... ça passe... ça casse!

Le film s’ouvre sur une histoire prometteuse ; Will Smith incarne un super-héros du nom de John Hancock combattant la criminalité mais son alcoolisme, son attitude et les dégâts provoqués lors de ses interventions en ont fait un paria détesté des citoyens. Un jour, il sauve la vie de Ray Embrey, un spécialiste de la communication dont le rêve est d’utiliser sa profession afin de rendre le monde meilleur. Ce dernier se sent redevable envers Hancock et décide de le remercier en l’aidant à redorer son image.
La première étape de son plan offre de nombreuses scènes intéressantes : convaincre Hancock de se rendre en prison comme l’exige la loi compte tenu des nombreuses infractions qu’il a commises. L’évolution de John est alors bien mise en scène ; j’ai été sincèrement touchée par une scène en particulier. Lors d’une partie de basket entre prisonniers, le ballon sort accidentellement du terrain de la prison. Hancock utilise sa capacité à voler pour le récupérer et hésite pendant quelques secondes. Le jeu de Will Smith associé à la réalisation nous permet de comprendre son envie de liberté. Ce souhait pourrait être exaucé facilement et rapidement mais Hancock renonce et retourne volontairement dans un lieu qui l’horripile, soucieux de ne pas décevoir ceux qui croient en lui.
Finalement libéré, Hancock fait une intervention héroïque plus conforme aux attentes du peuple. Les quelques difficultés qui lui restent à se montrer agréable avec ses interlocuteurs le rendent non seulement drôle mais aussi particulièrement émouvant.
Lors d’un dîner avec Ray et son épouse, Hancock révèle son histoire. Être immortel incapable de vieillir, il s’est réveillé dans un hôpital sans aucun souvenir quatre-vingt ans plus tôt. Ses vices nous semblent alors plus que compréhensibles : il s’est senti abandonné par le monde, livré à lui-même sans aucune personne cherchant à prendre de ses nouvelles…
Et… COUPEZ ! Vous pouvez arrêter votre visionnage car la suite du film est expédiée et décevante !
La femme de Ray révèle par bribes une histoire commune avec Hancock mais ses révélations la rendent finalement inconsistante et incohérente dans sa façon de se comporter avec le super-héros. La fin ne m’a, par conséquent, apporté aucune satisfaction. Les scènes d’action s’enchaînent pour du spectacle quasi gratuit. Le fonctionnement des pouvoirs de Hancock devient difficile à suivre… C’est vraiment dommage ! Je n'arrive pas à en dire grand-chose tant le vide de cette partie m'a sortie du film.
Je vous conseille quand même de jeter un coup d’œil car la première partie du film est prenante et peut-être serez-vous plus indulgent que moi sur la deuxième… Qui sait…