De l'enfance a la démance

Deux heures pile ! En deux heure pile, Peter Webber fait une belle réalisation que j'ai fortement apprécié.

D'abord, on peut commencer par parler de Peter Webber qui nous présente le mythe de ce personnage d'un point de vue frais. L' innocent fils Lecter vit en Lituanie , quand la guerre et ses atrocités qu'elle a engendré viennent frapper a sa porte , ou plutot l'enfoncer .

Suite a cet arrivé inopportune, Hannibal voit bientot une horreur sans nom se produire sous ses yeux d'enfants terrifiés et grandira avec une haine viscérale pour ces hommes.

Son inteligence et son indépendance lui permette de retrouver un foyer et une situation confortable aupres de sa tante.
C'est en grandissant qu'on assiste a sa métamorphose superbement réalisé dans la version de Peter Webber , ou le jeune garçon en colère , devient un homme brillant qui réussit dans la vie active soit un étudiant brillant montrer grâce a son monologue s'adressant a ses défunts parents a propos de sa bourse universitaire.

Hélas, son esprit torturé fusionne sa fascination pour l'anatomie et la science avec sa soif de rédemption pour sa petite soeur défunte, Mischa , le tourmentant jour et nuit .
Ensuite, le talentueux Gaspard Uliel s'immerge pleinement dans le personnage d'Hannibal et le joue alors avec une justesse remarquable .
L' assassin insensible mais passionel va se faire sa propre justice cruelle "dent pour dent, oeil pour oeil "pour citer le film, immergé dans ces décors enneigés qui rappelle la terrible période de captivité de son enfance.

Mais aussi , une mise en scène exécuté avec brio par le réalisateur. Les décors et les lumieres ont une ambiance sinistre qui nous replonge a la periode post guerre ,qui ne déteint pas en intensité tout au long du film.
La tante joué par la ravissante Gong Li nous amène en Asie (exotisme quelque peu inutile car un rien stéréotypé ) apres l'Europe de l'Est et la France. Sa relation spécial avec Hannibal et suggeré avec subtilité, ne tombant dans aucun piège de vulgarité, bravo.

Et n'oublions pas les criminels de guerre : l'histoire ne s'attarde pas specialement sur leurs personalités et suggere d'autant mieux , on en vient a parfaitement detester ces personnages et a se ranger du coté de l'assassin , bien que la moralité des deux soit ambigue .
Une legere déception quand aux musiques choisient ,elles auraient put occuper une place plus importante mais "Das Manlein im Walde" vient sauver la mise et rythmer le film avec plusieurs apparation dont celle de Dortlich étranglé essayant de la chanter, plutôt marquante !

Par contre que dire des plans superbes de chaque executions : sa premiere exécution avec le combat au sabre, la corde avec le cheval accompagné d'un décors automnal et ensuite la cuve aux couleurs froides sont saisissantes, comme des tableaux, visuellement c'est épatant !

Puis, Lecter tout en noir , classe ( comme tout le long du film ou on apprécie le travail des costumières qui rendent Hannibal imposant et charismatique) on écoute les dernieres paroles de sa tante et l explosion de la péniche .
Pour clôturer le film, l'accomplissement de sa vengeance jubilative , l' ultime excursion au Canada ou c'est un némésis accompli qui se presente a sa victime et assène au spectateur de son sourire cynique suivi de son dessin jaunie :
"I come get a head"