Entre l'Amour et la daube, au cinéma il n'y a qu'un pas!

Il y a des films dont on peut tomber amoureux (Eternal Sunshine of the spotless mind, (500) days of Summer) et il y a des films qui te rende allergique à l'amour. New Year's Eve appartiendrait plutôt à la deuxième catégorie. En effet, après le désastre complet que fut Valentine's Day (seulement la chute concernant le personnage de Julia Roberts prêtait à sourire), le réalisateur américain Garry Marshall a décidé de récidiver en tournant ce que l'on pourrait considérer comme une suite de Valentine's Day : New Year's Eve. Le concept est le même : on prend une fête internationale, des stars et on les fait se rendre amoureux les uns des autres. Valentine's Day et New Year's Eve surfe sur le succès du film britannique réalisé par Richard Curtis qui connut un succès critique et commercial à savoir le désormais culte Love Actually. Sauf que comparer Love Actually à New Year's Eve ou à Valentine's Day reviendrait à insulter l'oeuvre de Richard Curtis. Le nouveau film de Garry Marshall est complètement raté (quelle surprise!).
Le truc avec New year's Eve c'est qu'il a l'extraordinaire capacité à te dégoûter de l'Amour et donc à te rendre fier de ta condition de célibataire qui n'a jamais connu l'amour. Ou si t'es en couple (ou a été) tu ne seras que plus consterné devant cette guimauve qui se prétend parler d'amour alors que l'Amour est l'exact contraire de ce que le film décrit dans les étapes du début d'une relation amoureuse. On assiste à une sorte de propagande sponsorisée par les associations puritaines des Etats-Unis. En effet, le film se trouve être archi-consensuel (les scénaristes ne prennent aucun risque) et New Year's Eve procure un sentiment désagréable de déjà-vu. Dès les premières minutes on ressent qu'une envie c'est de stopper le massacre car on sait qu'en regardant ce film en entier on va perdre 2h dans sa vie alors qu'on pourrait faire des trucs bien plus intéressant comme ranger nos chaussettes par exemple. La mise en scène s'avère être sans surprise et on peut deviner à chaque fois les rebondissements que connaîtra le film pendant toute son intégralité jusqu'au happy end final! Le film se déroulant à New York fallait bien qu'on se tape un plan sur la statue de la Liberté dès le début du film pour bien insister qu'on est à New York (au cas où les spectateurs seraient cons) sur fond de musique pop-rock et des hits issus du top 50. Non mais sérieux on dirait que ce film a été conçu pour les candidats de Secret Story! Puis bon je savais que j'allais détester ce film quand j'ai vu tête de cheval (alias Sarah Jessica Parker) apparaitre à l'écran. On est pas non plus surpris de voir Robert de Niro dans une daube pareille vu la filmographie qu'il se traine depuis ces dernières années : on serait reconnaissant à Quentin Tarantino d'embaucher De Niro dans son prochain film afin de rebooster la carrière de ce dernier. D'ailleurs je veux pas être mauvaise langue mais on retrouve dans ce film une pléiade d'acteurs has-been : on pense notamment à Halle Berry, Hilary Swank, Ashton Kutcher, Alyssa Milano, Jessica Biel et Zac Efron donc on a envie de se dire bah normal quoi. En revanche on peut sortir les mouchoirs concernant Michelle Pfeiffer qui n'arrive même pas à sauver le film de sa débilité absolue. On espère sincèrement que Catwoman saura mieux choisir ses rôles la prochaine fois parce que là STOP! Et je terminerai ma parenthèse concernant les acteurs du film en regrettant de voir Lea Michele dans ce film (même si je m'attendais à la voir dans ce genre de film de toute manière). Dommage.
Le film se termine d'ailleurs par un bêtisier pendant le générique de fin totalement en adéquation avec ce que l'on a pu subir pendant 2 heures c'est à dire un truc qui sonne faux. C'est bien la première fois que je vois un bêtisier qui sonnait autant faux et d'ailleurs pendant ce truc on assiste à l'une des choses LES PLUS DEBILES que j'ai pu voir au cinéma dans toute ma vie. En effet, le personnage de Jessica Biel est en train d'accoucher et c'est le docteur incarné par Carla Gugino qui est chargé d'assister à cet heureux évènement. Seulement voilà, Jessica Biel n'accouche pas de deux beaux bébés mais de... DVD et Blu-Ray du film Valentine's Day! Non, stop. Non mais vraiment stop. Je veux bien concevoir qu'il s'agit d'un bétisier mais au bout d'un moment il y a des limites j'ai envie de dire. Le pire c'est que cette vanne leur fait marrer. Quoique si l'on y réfléchit, ces DVD peuvent être la métaphore des excréments ce qui prend donc tout son sens... AH MAIS NON EN FAIT C'EST SUPER DROLE AHAHAHAHAHAHAHAHA!
Happy New Year est ce que l'on appelle dans le jargon cinématographique, une grosse daube.