Ceux qui le connaissent savent que Gus Van Sant est de ces réalisateurs à plusieurs facettes. D’un côté on a déjà connu le Gus Van Sant introspectif d’"Elephant" ou autre "Last Days". De l’autre côté il y a le Gus Van Sant beaucoup plus conventionnel des "A la rencontre de Forrester" et "Will Hunting". "Harvey Milk" a l’avantage de ne pas souffrir d’ambiguïté : c’est au second Van Sant auquel on a ici à faire. Non pas que ce soit désagréable, mais c’est tellement convenu. Il vaudra donc s’attendre aux violonneries de base et autres standardisations coutumières des biopics made in USA. Tout est finalement formaté selon les bons vieux modèles et même la cause gay finit elle aussi par se désincarner dans le moule de ces milliers de bonnes causes qu’Hollywood aime à plaider. C’est finalement la seule interprétation de Sean Penn qui vient donner à cette fable bien pensante sa part de personnalité et d’humanisme. Au final, un plutôt bon film donc – ne rechignons pas non plus – mais malheureusement un film qui n’a pas grand-chose d’original pour vraiment nous éprendre.

Créée

le 12 nov. 2017

Critique lue 337 fois

2 j'aime

2 commentaires

Critique lue 337 fois

2
2

D'autres avis sur Harvey Milk

Harvey Milk
Lubrice
9

Critique de Harvey Milk par Brice B

Je suis un peu embêté, parce que j'hésitais entre neuf et dix étoiles pour ce film, et que faire un choix définitif était une étape difficile dans la rédaction de cet article. Finalement et parce...

le 27 sept. 2010

14 j'aime

3

Harvey Milk
Lotfreb
8

Revigorant !

Totalement magnifique et pertinent ! Sean penn est magistral, il propose une performance incroyable qui prouve qu'il n'a pas démérité pour son oscar. Je pense qu'il n'est pas ridicule de penser que...

le 15 juil. 2020

11 j'aime

10

Harvey Milk
SeigneurAo
7

Biopic et pique et colegram (Nom de code Framboise, phase 4)

Étrangement, il ne passe pas bien loin du 6 et/ou de ma liste "Film survendu, panda déçu". On m'en avait dit tellement de bien, une fois encore ça n'a pas forcément rendu service au film. Je ne peux...

le 22 oct. 2011

11 j'aime

1

Du même critique

Tenet
lhomme-grenouille
4

L’histoire de l’homme qui avançait en reculant

Il y a quelques semaines de cela je revoyais « Inception » et j’écrivais ceci : « A bien tout prendre, pour moi, il n’y a qu’un seul vrai problème à cet « Inception » (mais de taille) : c’est la...

le 27 août 2020

236 j'aime

80

Ad Astra
lhomme-grenouille
5

Fade Astra

Et en voilà un de plus. Un auteur supplémentaire qui se risque à explorer l’espace… L’air de rien, en se lançant sur cette voie, James Gray se glisse dans le sillage de grands noms du cinéma tels que...

le 20 sept. 2019

206 j'aime

13

Avatar - La Voie de l'eau
lhomme-grenouille
2

Dans l'océan, personne ne vous entendra bâiller...

Avatar premier du nom c'était il y a treize ans et c'était... passable. On nous l'avait vendu comme l'événement cinématographique, la révolution technique, la renaissance du cinéma en 3D relief, mais...

le 14 déc. 2022

158 j'aime

122