Headhunters, tiré d'un roman de Jo Nesbo que je n'ai pas lu mais qui doit être ma foi assez sympathique, est un bon petit thriller dans la veine des polars de Ole Bornedal, l'humour noir en plus.
On y suit Roger, un petit golden boy norvégien cynique qui en plus d'avoir un patronyme dispensable a surtout un gros problème quant à sa taille: un complexe pour lequel il a trouvé un remède en la personne d'une simili-Gwyneth Paltrow nordique qui fait bien un mètre de plus que lui.
Le problème c'est qu'une vie comme la sienne ça demande du pognon, et que malgré son boulot de recruteur ("chasseur de tête") dans une multinationale il veut toujours plus. Et pour ça le seul moyen qu'il aie trouvé est le trafic d'art, avec une combine toute simple qui marche du tonnerre mais qui va se retourner méchamment contre lui lorsqu'il va tenter de voler un ex-soldat issu d'une unité spéciale pas vraiment recommandable.
C'est plein d'humour noir assez drôle, y'a un lancer de clébard fabuleux (et aussi un excellent lancer de chat par ailleurs). Le renversement de situation est vraiment réussi, avec ce danois à pas faire chier auquel Nikolaj Coster-Waldau prête son visage de requin qui rentre dans notre petit voleur à face de rat façon 33 tonnes pour faire basculer le film dans la série noire impitoyable. Y'a une scène de course-poursuite autour d'un mini chalet forestier sous une pluie battante qui se barre dans le survival, avant de revenir vers le thriller désespéré lorsqu'on retourne en ville, et toujours cet humour noir bienvenu pour éviter de trop faire basculer le film dans le glauque.
C'est très sympa à suivre, pas trop long, reste les cinq dernières minutes assez détestables, qui tentent de transformer le film en histoire de crime parfait inutile et que j'aurais préféré ignorer.