Pas trop mal.

J'avais souvenir du médiocre Deux Flics à Miami et des réactions de défense ostentatoires sur ce film, en brandissant Heat comme monument, justifiant la pauvreté de l'autre.

Heat touche. Pas en plein coeur, mais il touche.

Déjà parce qu'il y a une caméra qui se tient à peu près, un minimum censée. Pas d'agitation, pas de réelle construction du cadre non plus mais plus d'instinctif, de spontané. C'est plutôt efficace sur les scènes d'action. En ce sens, c'est plutôt une réussite et pas trop dégueu. La lumière est sympathique d'ailleurs, le réalisateur exploitant le moindre reflet pour donner de la couleur à sa caméra.

D'ailleurs, le jeu du chat et de la souris tout à la fin est très bien mené. Attente, mouvement, pas grand chose à reprocher. D'autant que les acteurs, et pas que les deux monstres que sont les deux axes principaux de ce film chorale sont inspirés.

Venons-en au script. Les deux adversaires se croisent, s'évitent, construisent des liens plus ou moins directs. Ca donne un peu de profondeur. Mais ça ne casse pas trois pattes à un canard. Ca ne révolutionne pas le cinéma, l'illusion est bien entretenue, mais au moins cela a le mérite d'être attachant.

Gros point noir, cette musique envahissante, pas nécessairement pertinente ni originale. Ca plombe un peu l'ambiance voulue.

Un film sympa, avec son moment d'anthologie, ses deux tronches du cinéma américain. Sans plus.