Et si le vrai esprit critique était de mieux sélectionner ce que l'on regarde ? Et si il s'agissait de ne pas rester, consommateur, et de savoir dire stop ?
C'est par curiosité que je suis restée devant la télévision. J'ai été récompensée ! Ce film est en effet assez... curieux. Malheureusement, je l'ai également trouvé très très mauvais. Je n'ai pas réussi à tout prendre au second degré et degrés au delà, je suis restée sur le quai, et j'ai regardé le naufrage.
Le montage de James Huth, ses cadrages, ses effets, restent originaux (par rapport à une façon plus classique de tourner, parce que si on connait un minimum le réalisateur, on sent les vieilles recettes et grosses ficelles), mais (dé)servent un scénario plutôt mal construit. Les manipulations improbables du "Hellphone" sur les personnages font monter une pseudo tension autour du personnage central, mal interprété par notre rescapé préféré des choristes. Et au cœur de cela, même quand l'ensemble devient violent, reste la question "que va-t-il advenir de la romance du héros ?"
Ce que j'en retiens ? skate, bribe d'humour anti-roux, parisiens friqués et mauvais goût.
On pourrait croire que la chanson rock "Hellphone" des Elderberries sauve au moins le générique, mais un choix judicieux de typographies en flamme empêchait de lire correctement le nom des acteurs, sauf les plus connus, que l'on devinait. A moins que ces problèmes de vision soient liés à mes yeux, pleurant du sang après plus d'1h30 de film. Cela reste possible.