Le charme de Shimizu : une sorte de nostalgie désuète du bonheur. Le tragique y est banal, touchant et simple. Le Rémi sans famille nippon.

Shimizu dans ses œuvres. Il faut encore une fois chercher bien loin un personnage antipathique tant le cinéaste met l’accent sur la bonté (on voudrait le croire) toute japonaise de ces petites âmes qui s’aiment en silence et osent à peine lever la voix quand on les contrarie. Seule la grand-mère joue plus ou moins ce rôle d’opposante, histoire de tirer sur ces vieux acariâtres pour qui c’était toujours mieux avant ; mais le plus beau, c’est que les autres l’écoutent ronchonner et ne semblent jamais lui en tenir rigueur. On se tait et on fait avec. Pour le reste, c’est un tel défilé de saints qu’on en viendrait presque à avoir foi en l’humanité…

La structure est là encore assez similaire à ce que Shimizu a fait par le passé et pareil à ce que Mizoguchi a pu produire par exemple dans La Vie d’O’Haru femme galante : une structure en tableaux. Et à l’intérieur de chaque tableau souvent la même logique.

Commentaire complet à lire sur La Saveur des goûts amers

——————————————————————

À retrouver sur La Saveur des goûts amers :

En rab :

Limguela_Raume
9
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes Les Pinaculaires et Hiroshi Shimizu

Créée

le 23 oct. 2023

Critique lue 131 fois

2 j'aime

Limguela_Raume

Écrit par

Critique lue 131 fois

2

D'autres avis sur Histoire de Jiro

Histoire de Jiro
Limguela_Raume
9

Histoire de goût

Le charme de Shimizu : une sorte de nostalgie désuète du bonheur. Le tragique y est banal, touchant et simple. Le Rémi sans famille nippon.Shimizu dans ses œuvres. Il faut encore une fois chercher...

le 23 oct. 2023

2 j'aime

Histoire de Jiro
anthonyplu
5

Une semi-déception venant de Shimizu

Le problème ne vient pas de la réalisation (irréprochable en tant que tel) ou de la direction d'acteurs admirable, avec une nouvelle fois des enfants d'une justesse stupéfiante, y compris dans des...

le 8 juin 2021

1 j'aime

Du même critique

Parasite
Limguela_Raume
9

Amérite

Parasite, c'est un peu Mademoiselle (Park) délivré de son érotisme durassien et se rapprochant à la fois de Molière et de Shakespeare : du sang et des fourberies. Il y a une fable amusante dans...

le 14 juin 2019

7 j'aime

Printemps précoce
Limguela_Raume
9

Saveur précoce

Ozu ou l'incommunicabilité heureuse. Être là et savoir s’en contenter. Comme la triste vitalité d’un saule.Il y a quelque chose de reposant chez Ozu : où sont donc passés les personnages...

le 26 oct. 2023

7 j'aime

Ouvre les yeux
Limguela_Raume
8

Odyssée post-mortem

Pas bien pressé de le voir. Je suis pourtant un grand amateur de son remake avec Tom Cruise… Et j’aurais sans doute inversé l’ordre de préférence si j’avais vu le film d’Alejandro à sa sortie. Son...

le 14 févr. 2022

5 j'aime