"qui se dissolvèrent dans de vastes cinémas sordides"

Lowl … franchement … de loin le pire film que j’ai vu.
Et j’en ai vues des bouses pourtant ! A l’époque des VHS, des video-clubs, des samedis ensoleillés, mon père prenait chaque samedi 3 … 5 films … dans tous les genres, possibles, et souvent, je vous l’dis, c’était pas piqué des hannetons ! Mais ça se prétendait rien, ces films ! drôle que c’était ! divertissant ! ça se voulait édifiant, ça oui ! Comme tout film de Lollywooly ! C'est-à-dire : dans les strictes limites d’un stéréotype de morale … elle-même : rien d’autre qu’un code du genre. C’est tout ! C’est pas méchant ! Pas pour un sou !
Mais ce film ! Ayaye Chiquita ! Accroche-toi à ton tanga c’est pas possible ça !

J’ai essayé de le voir, ce film … pas tenu 5 minutes ! Sans mentir ! La référence gratuite et pourravesque à Van Gogh m’a achevé ! Ecoeuré que j’étais ! J’ai tout éteint. J’ai hurlé ; bu mon café ; hurlé ; marché ; fait les cent pas. Dans l’appart … me suis assis ; tenais pas assis ; j’ai trépigné ; sauté debout ; re-marché ; j’ai crié pesté craché mon fiel jusqu’à plus haine ; écrit des textos à tous mes contacts … leur ai dit le désastre ! J’ai torché un statut facebook qu’a été applaudi. Même ça qui m’a redonné le goût d’écrire.
En suis resté là. M’était égal. Question de goût. Mes amis m’entendaient encore. En riaient.

Là, c’te nuit, désoeuvrement. Ennui. J’ai réessayé … et pourquoi pas ? Grand mal m’a pris ! Tenu 20 minutes avant de hurler quand même, exploit ! Me décider à regarder ce qu’on en disait sur cécité-critique, ça m’a fait tiquer deux fois plus, l’écume aux lèvres que j’avais, j’éructais j’en pouvais plus comment c’est possible ? Sérieux ? Sérieux ? Crache par-dessus ton épaule et dis je le jure ! J’ai regardé le reste, les yeux rageux, les ongles dans la chair, plantés dans mes cuisses, pour m’éviter de réveiller tout l’HLM en déversant des imprécations démoniaques sur la gueule à tout le monde. Sérieux ? Sérieux ? Ce bousodrôme d’1h20, des 9 et des 8 ? a la pelle ? Et des éloges ?


Ce film, il est pourri. Pourtant ! Merdique. A chier. A souhait ! Déplorable ! Inutile ! Raté ! C’est même pas un film, à la fin ! Ce film : c’est rien … Un néant … pas même orgasmique ... Vous croyez que je suis dur ? Cruel ? Bête ? Vous m’avais pas entendu hurler. Ça pour sûr ! Ma colère sans fin ! Mes crises héroïques ! Mes gesticulations comiques ! Deux semaines après, j’avais toujours les mots qui puaient la haine ! Deux semaines après ! Avec que 5 minutes en tête ! Rendez-vous compte ! Les poings qui tapaient la table ! La table à pleurer ! Les yeux furieux ! Là moi, j’me suis forcé … forcé je vous dis … pour le voir en entier … Parce que je vous entendais déjà pleurer que c’est procès d’intention tout ça ! Derchos ! Mézig zguègos ! Je l’ai vu ce film ! Moi ! Peux vous en parler !

Si vous aimez le cinéma : FUYEZ ! Si vous aimez Franco : FUYEZ ! Si vous aimez Canneberge : FUYEZ ! Si vous aimez perdre votre temps : FUYEZ ! FUYEZ AUSSI ! TOUS ! TOUS AUTANT QUE VOUS ETES ! ALLEZ MATER TATAVE RECALL ! MEME CA CA VAUDRA MIEUX ! FUYEZ ! TOWER ! OPEN FIRE !

ET C’EST MOI QUI DIT CA !!! Rendez-vous compte !!! Tout ça n’a pas de nom !!! Un saccage ! Un massacre ! Une horreur ! Une honte ! Ultime ! Internationale ! Je veux donner tout ce que j’ai, MOI ! Pour qu’on construise une église—une église ! Moi ! RENDEZ-VOUS COMPTE ! Afin qu’on m’en refile assez ! de ces indulgences miracles ! pour que je sois lavé de cette souillure ! Et on l’emportera tous, HELAS ! MILLE FOIS HELAS ! cette souillure ! jusqu’au fond puant dans lequel on jettera nos cadavres ! parce qu’on a laissé faire ça ! sans broncher ! pire ! Mille fois pire ! qu’on aura osé dire que c’est cool ! énorme ! génial ! top délire méga cool ! Trop funky de la vibe ! Tip Top extra vibratonique ! Fulguropoing et lolzord anglais ! Véronique et Davinesque ! Et qu’en plus on l’aura conseillé aux gens !
Mais le plus drôle—je ris jaune, c’est que les bavasses qui ont aimés vont me dire que j’attaque la forme, que le film blabla les réacs font pareil dada et ont tord ; blabla !
Et bien on en discutera … et vous pourrez me dire tout le mal que vous pensez de moi … parce que là depuis le début je parle pas du film, je passe mon temps à insulter blabla.


Un film, parlons-en du film ! D’accord ! Mais un film, c’est quoi ?
Ça, grand-papy me l’a jamais dit. Mais quelque chose, si. C’est des images et des sons. Bien. Merci gamin qu’il me dirait s’il était encore ici. Mais encore ? qu’il dirait. Les images elles bougent ! Et le son, lui, il vient de partout ! Dedans l’image. Dehors l’image. Des gens qui parlent qui sont quelqu’un ! La voix qui parle sans être personne. C’est bien va-t-en maintenant t’es gentil, qu’il me dirait grand-papy, s’il m’entendait d’où qu’il est quoi qu’il en soit.

Le Truc, c’est qu’il y a des règles élémentaires tu vois. Tout le monde tend à l’oublier. Tout le monde. Bien sûr. Si on veut faire un bon film. Un vrai. Un qui reste. Et si on veut pas, pas faire un bon film, juste un mauvais bidouillage, je vois même pas pourquoi on dépense autant … donc, la règle, la norme, le truc :
Ce que l’image dit, les personnages doivent le taire. Première règle. Pas répéter Durden.
Et les vilains, qui suivent pas ça, sont légion ! On voit tout de suite les mauvais réals ! Scénaristes et autres ! Une cible dans le dos qu’ils se mettent ! Regardez Kick Ass ! Quand il shoot dans le ballon ! L’envoie dans la fenêtre ! Kékildi le kiki en voix qu’est pas d’ici ? Qu’il a jamais été bon en sport ! Galéjade ! ça se voit que je sache ! A son tir ! Pan ! Bling ! Fenêtre ! A sa tenue que ça se voit ! A sa tête ! Ses cheveux ! Sa carrure de lombric ! Tout le crie ! Alors pourquoi qu’il le dit ? Hein ?
Mais le pire ! Pire to pire ! C’est « John Tucker doit mourir » ! Premiers plans : une blonde apparaît, marche dans un appart (voix-off, par-dessus : « ça, c’est moi. » elle va vers la cuisine où se trouve une blonde d’au moins 20 ans son aînée : « ça c’est ma mère. ». Sérieux ? Sérieux ? Pourquoi le dire alors que c’est évident ? Parce que ce sont des films pour teenagers. Ok … pas une raison … mais ok …

Lowl ? Est-ce un film pour Teenager ? Non. Pourtant, la Voix-off elle passe son temps à répéter l’image, ou alors c’est l’image qui passe son temps à se calquer sur la voix-off et à la répéter. Systématiquement. SYSTEMATIQUEMENT. Les plans N & B, qui auraient pu être les seuls plans valables ! sont gâchés ! par la voix-off !

(exemple au hasard : il se tourne dans le lit, trouve pas le sommeil. L’autre endormi le prend dans ses bras, l’est bien, libération, s’assume. C’est évident par l’image, alors la voit doit éviter de le dire, mais le dit quand même alors alors ?
Soit on le dit, soit on le montre, mais les deux en même temps, c’est pas jouable ...

L’interview aurait pu être une bonne idée, mais coupée par des scènes en N & B qui n’apportent rien (l’accident de voiture ; raisons susdites). Soit on film des interviews, des gens qui parlent, un peu comme un Rohmer, en plus statique (c’est possible ! ils l’auraient fait !) soit on montre le contexte d’écriture, et alors on arrête la voix-off. Et c’est le gadjo, son corps, qu’assument le récit. Pas compliqué.

Mais le pire ! dans tout ce qui tombe sous ce critère-là ! c’est les illustrations Disneyght Express ! sont affligeantes ! D’abord parce qu’elles collent au texte de trop près. Comme tout le reste ! Un pubère fan de Kyo écoutant le truc, fermant les yeux, singerait ces images en tête ! Pipitoyable ! Vue courte ! Horreur ! Malheur ! Oui oui oui, je vis dans l’ordure et toute la chanson si tu veux, mais ça s’arrête pas là ! Ah non ! J’aimerai bien ! Je me fatigue moi ! Sûr que toi aussi ! Lis pas tout si tu veux pas ! Arrête-toi là ! Vaut pas le coup plus ! Je t’aurai prévenu !


Car la grosse erreur, la faute de goût, suprême ! la redondance ultime ! Impardonnable ! Et que ça montre que les créateurs n’ont rien compris à Ginsberg. Ces images … elles font péniblement du lyrique …. A partir d’un texte déjà lyrique ! Lyrique extrême ! A pleurer tant c’est trop …
Du coup : font plus qu’une simple image. Une bête image. Image immature pensée à la va-vite qui n’a rien qu’est vide, vide au possible ! Une image dis-je, là où il aurait fallut proposer des plans. C'est-à-dire : faire du cinéma. Pas de cinéma ici ; illustration. C’est tout ! Mauvaise qui plus est ! Et pas plus !

La poésie, le lyrisme, ça part de ce qui EST. Tel que c’est : réalité, gestes, objets, choses, événements, tels qu’ils sont. Pour élever, par l’art, l’œil à leur niveau. Amener, par l’art, l’œil à les voir vraiment. A voir le lyrisme pur qui s’en dégage. La vibration. La beauté. A prendre, en considération, leur dimension purement humaine. C'est-à-dire idéale !
Lisez les 15 premières pages du journal de Michel Leiris. Tout est là. Le vrai lyrisme naît des choses basses, quotidiennes. Canneberge le fait très bien. Son texte est lyrique à l’extrême. Alors les images doivent se dispenser de l’être. Il aurait fallut montrer un « Vrai New-York » de légende Bop. Suivre ses déambulations, toute une journée, dans une ville kaléidoscope, hypnotique, ravissante, angoissante, dégradée, multiple. Interlope. Glauque. Sale. Lumineuse. Multiforme, mais simple, banale, vraie, caméra au poing. Lui qu’a faim, qu’écrit tout ça, dans un café, devant une tarte lumineuse. La réalité dépeinte est loin du texte, la poésie nous élève au dessus, et nous jette en plein dedans, en même temps ! Le film le fait pas, il veut s’élever plus haut ! plus lyrique ! se rétame ! Se ramasse plus bas ! Plus bas que terre !
Bref, il aurait fallut montrer la réalité cachée sous le texte. Pas un paratexte paraphiliaque paraphrasant un texte qu’il parvient pas à égaler … Ou alors, l’inverse : on gardait le fantasme ; on virait la lecture ! En un mot, on joue sur le contraste. Soit l’un soit l’autre, si ce n’est toi c’est donc ton frère !

FFRED nous parle de Lynch. Mais Lynch est cinéaste ! Chez lui, l’image et la parole entrent en confrontation ! Se bousculent ! Brouillent les pistes ; artifices tout cela ! Carrés dans la narration ! La scène du Silencio tiens ! Exemple parfait : la fille croit être réelle. Elle est émue par une chanteuse. Mais pas de pot : playback : le chant n’existe pas ! L’émotion repose sur un mensonge ! Argh ! Son existence aussi ! Il y a un groupe et on nous dit qu’il n’y en a pas on est dupe pourtant on nous révèle l’artifice ; on reste dupe : c’est le perso qu’existe pas ! Pas de pot ! Existe pas ! qu’un rêve tout ça, le voit ! Poum ! Disparaît ! Comme la chanteuse qu’a jamais été là ! Poum ! Artifice révélé, mise en abîme sortie de tunnel à folie bergeronnette notre émotion à nous, balle-peau, mensonge, tout ça tout faux ! Alors on est perdu, transporté. Dérouté. Cerise sur le gâteau. On en redemande.

Mais là, avec Lowl … rien de tout ça … navrant à dire … c’est garnir un gâteau avec un autre gâteau … identique le gâteau … Deux trois fois le même, tout empilé en pilastre et nous faut qu’on baffre tout ? et rien laisser ? Oui, c’est ça ; le mot que tu cherches : indigeste. Comme ce pavasse. C’est ça. J’suis d’accord.
Mais même sans entrer dans ces extrêmes, Rohmer encore, quand les personnages se livrent, l’image fait toujours un pas de côté. Dans LE GENOU DE CLAIRE par exemple, quand la petite dit qu’elle est heureuse, que c’est une gosse parfaitement joyeuse, fais arrêt sur image, vois sa tête : elle tire la tronche. Et une tronche ! Artifice ! Mais c’est par cet artifice que le cinéma arrive à égaler la réalité. Gagne en profondeur, en subtilité. Et sans subtilité : pas d’œuvre …

Et le pire encore ! Parce que ça continue ! Festival ! Ronde des pains ! A plus savoir de quoi me garnir ! C’est que le film, en plus d’être gavasse à souhait … prend la peine de refaire un procès qui n’a plus lieu d’être … du seul fait qu’on fasse un film dessus ! La folie ! Sans oublier que les autres parties aussi sont bancales : dans l’interview, il dit que Howl parle d’autre chose que de l’homosexualité, or dans les passages en noir et blanc, il n’est question que de ça ; et même les passages de l’interview le laissent entendre : il s’agit d’être sincère, aussi sincère qu’avec un ami, et de parler de ce dont on est. Or, il est regrettable de laisser, par volonté ou maladresse, l’idée que Gamberge n’est que ça. Que c’est là l’origine de son œuvre. De ses inhibitions. Quid de la mère ? Centre de Kaddish ? Déjà là présente ? Hein ? Quid du meurtre commis par leur ami Lucien Carr, du cadavre jeté dans l’Hudson, événement-mythe fondateur qui déclencha une rage d’écrire chez les trois loustics (Gégènesberg, Wet-Willy Borroughs et Kékérouac), qu’on peut éventuellement retrouver là-dedans, quid de tout le reste ?

Parce que le procès soulève un problème : une critique peut-elle être objective ?
Ce film est pas critique, mais c’est un commentaire non ? En partie au moins. Donc une critique. Est-il satisfaisant ? Objectif ? Il faudrait pour cela qu’il éclaire tout le texte. Or, le plus important est entièrement laissé dans l’ombre. Quid de l’enchaînement des parties ? De l’abattement profond face à une absence de passé, d’avenir et d’issues qui amène à sombrer dans les plus détestables tourments et extrémités, fond du trou duquel on reconnaît le mal, le grand mal de notre civilisation et au fond duquel on trouve la force de scander des mots qui seuls apportent la vitalité nécessaire, la joie, pour s’en sortir, secouer tout ça, pas se laisser abattre, y trouver la beauté, suffocante, exaltante, le lyrisme, se relever, danser, danser à la fin du monde, chanter l’apocalypse, s’élever au rythme d’une danse des mots frénétique jusqu’à un paradis d’absolution, qui est amour mais surtout qui est la vie elle-même, pleine, entière, parce que ce lyrisme, ce regard neuf, seul, apporte la pureté de l’âme qui permet d’aimer le monde et la vie sans jugement, sans aveuglement, sans condamner une partie de la vie et des choses et des êtres, élévation qui aboutie à la partie qui affirme que tout est sacré. Quid de tout ça ? Rien. Ca en reste à Dada. Or, Dada n’est pas cette affirmation. Dada est la négation absolue, le contraire de Howl, Qui est affirmation et acceptation de tout. Le surréalisme a voulu être cette affirmation. A échoué. Les Beat admiraient et adoraient les surréalistes et les ont rencontrés (lisez Barry Miles) et eux, avec d’autres (des isolés, des maudits, Miller, autre inspiration, Bataille, l’autre du surréalisme), ont su l’être. Quid de ça ? Ils s’étendent si lourdement sur des détails qu’ils en oublient l’essentiel ...

Je préfère l’essentiel et oublier ce film.
lociincerti
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le 7 nov. 2012

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Loci Incerti

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