Anna, orpheline élevée au couvent depuis l'enfance, découvre, avant de prononcer ses vœux, qu'elle a une tante et de lourds secrets de famille... Anna est en réalité Ida, juive polonaise des années 60.
Pawel Pawlikowski signe un film magnifique sur le plan esthétique : le format 4/3 que je ne connaissais pas, les images en noir et blanc aussi lumineuses et douces que la neige polonaise (j'en deviens poétesse...), les cadrages particuliers sont comme une splendide suite de photographies d'art ou de tableaux.
Tout est net, beau, lumineux alors que les malheureux personnages, a contrario, ont plutôt tendance à sombrer vers une fin inexorable...
Je n'ai pas été happée par l'histoire, ni véritablement émue, ni éblouie par le jeu des acteurs, un peu trop lisse et en dedans à mon goût... d'où ma note. Le film se veut minimaliste et reste un tantinet trop froid et lent, néanmoins la réalisation vaut vraiment le coup d’œil.