Ce film, c’est de l’artillerie lourde : réalisé par Richard Curtis (le scénariste de Quatre Mariages et un Enterrement, Coup de foudre à Notting Hill et Love Actually, autant dire qu’il ne s’agit pas d’un débutant) et il bénéficie d’un Bill Nighy comme toujours parfait.
Et la limite du film serait justement dans cet aspect « bien propre » : la famille excentrique est mignonne mais sa fantaisie semble trop sage et les personnages secondaires sont unidimensionnels et simplement esquissés pour remplir une fonction (Kit Kat pourrait être la soeur de Hugh Grant dans Coup de Foudre à Notting Hill, Mary a des faux airs de Manic Pixie Dream Girl avec ses robes vintages, Uncle D est toujours à côté de la plaque, et nous avons en prime droit à un dramaturge bougon. So cliché.)
Nous nous trouvons ici face à un hymne à la vie de famille et au carpe diem (même s’il faut attendre la fin du film pour que la morale puisse nous être accessibles, à nous pauvres mortels qui ne pouvons voyager dans le temps). Mais je tiens à signaler une chose : le héros ment impunément à son amoureuse, lui faisant croire qu’il aime Kate Moss. Et je trouve ça très mal, de baser une relation sur un mensonge.
Pour conclure, la bande-annonce me laissait attendre une comédie romantique alors que l’histoire d’amour du héros n’est finalement pas le point central du film, ce qui n’est pas plus mal. Nous nous trouvons ici face à un parfait « feel good movie » auquel il manquerait peut-être quelques aspérités ou un peu plus de folie pour qu’il devienne un film à revoir régulièrement. Mais il reste à défaut un agréable divertissement dont on ressort le sourire aux lèvres.