Je crois que je n'avais jamais vraiment vu ni écouté ni ressenti ce film....
Et en fait je trouve que c'est très chiant... et très "mecs", dans le mauvais sens du terme....
Bien sûr, je reste au dessus de la moyenne parce qu'on ne peut pas laisser de côté :
- les formidables décors et cette nature hostile filmée et montrée dans toute sa grandeur
- le travaux de la photo, des textures des peaux, des cheveux, du sable, des vêtements, du soleil, de cette sensualité directe, dure, sans mot
- la musique, généralement très belle et juste... on passera sur les envolées lyriques des voix féminines qui datent le film directement....
Mais pour le reste, ce film sans mot, où la masculinité s'exprime dans la violence, la vengeance, la cruauté, le silence, la sueur, ... ouais ouais ouais,
et ces scène d'une longueur sans nom... Dès la 1ère, on aura compris qu'ils sont sales, seules, qu'il s'ennuient et que quelque chose va arriver...
Et puis, et puis, cette femme, quel rôle a-t-elle finalement : la chieuse, l'intrigante, la pute, et finalement celle que chacun va se refiler... La scène avec Henri Fonda, où ils font l'amour (le feront ils vraiment d'ailleurs) et où dans sa tirade il lui dit "qu'elle aime ça, des mains d'hommes sur son corps, elle aime, même les mains de l'homme qui a tué son mari. Oui une vraie bonne trainée"...D 'ailleurs elle l'est, à la Nouvelle Orléans...
Sa rencontre avec Charles Bronson, un simulacre de violence, pourquoi faire, pour marquer quoi?
enfin, je trouve ce film assez puant de côté-là... et je me suis forcée à le regarder jusqu'au bout. je crois que je me suis toujours endormie à un moment où à un autre, parce qu'au fond c'est qu'une bête histoire de vengeance, sur fonds de conquête de l'ouest... mais les indiens, à qui appartiennent ces terres, le sort de ceux qui construisent, et la dureté de la vie quotidienne, finalement on s'en fout...
c'est un peu le Grand Bleu dans le désert....
des ressorts très basiques somme toute, bien faits, bien filmés, très bien joués (enfin pour ceux qui parlent, parce que se regarder dans le blanc des yeux pendant trois heures, je n'appelle pas ça jouer)...
donc pas un chef d'oeuvre loin de là de mon point de vue.