C'est marrant comment certains moments peuvent apparaître comme des coïncidences. Dans une critique postée seulement hier, je disais qu'en fin de compte, un bon film pouvait se reconnaître dès ses cinq premières minutes. Eh bien là, je peux réutiliser ce propos à l'identique, sauf que pour l'occasion, c'est pour préciser que cette remarque marche aussi pour les gros bousins. C'est marrant, dès le générique, le film ne respire pas la grande inspiration : quelques split-screens, avec en surimpression d'un côté un manneken pis d'un côté et une Tour Eiffel de l'autre ; puis un autre split avec ce coup-ci un atomium et une tour Eiffel... Déjà là je me suis dit que ça n'augurait rien de bon. Seulement voilà, ce n'est pas fini, puisque juste derrière on se tape les mêmes premières images avec encore un manneken pis et un arc de triomphe en surimpression ! Là, je me suis dit : putain, ça fait travail fait à l’arrache. D'ailleurs, il suffit de cinq minutes pour se rendre compte que les images utilisées dans le générique sont en fait les premiers plans du film. A ce moment, j'ai pensé aux génériques de dessin-animés qu'ils passaient sur la Cinq dans les années 80 et 90 et dont la version française était torchée à la va-vite parce que les distributeurs de l'époque se disaient que des gamins ne verraient pas la différence entre du travail de branleur et du travail bien fini. Eh bien là c'est pareil ! Voilà ce que j’ai ressenti sur les deux seules premières minutes du film : qu'on allait bien me prendre pour un con. Et si je me suis autant étendu sur le générique, c’est qu'effectivement, le film est à sa totale image. Filmé sans idée, écrit sans idée, joué dans idée. Je ne sais pas si, en affichant fièrement au casting les noms de Jean-François Damiens et Jean-Luc Couchard le film cherchait à rameuter les fans de "Dikkenek" ou bien ceux de "Rien à déclarer". Pour moi la réponse fut vite trouvée. Peut-être que tout le monde ne sera pas d'accord, mais en tout cas une chose est sûre : moi je fais partie de la première catégorie et je suis resté comme deux ronds de flanc face à ce vieil humour ringard sans subtilité ni dimension corrosive. Désolé à ceux qui aiment les vieux films avec Jean Lefebvre, mais moi je ne peux pas m'empêcher de voir cet "Il était une fois..." comme une vieille pochade d'un autre temps totalement décalé avec son temps et surtout horriblement creuse et pompière. Quel dégoût ! Plutôt devrais-je dire : quel foutage de gueule !