L'intention y est ! L'attention difficile ...

Critique du film “L’illégitime” d’Adrian Sitaru

Le film sortie en juin 2016, “l'illégitime” nous raconte l’histoire d’une famille roumaine, vivant à notre époque même. Dans sa forme fait penser à un documentaire ou bien à un reportage, car la caméra portée très souvent sur l’épaule préviligie des plans rapprochés des personnages. Les séquences sont plutôt longues par rapport à la moyenne, tournant autour des scènes. (à l’exemple de “Festen” de Thomas Vinterberg ) On remarque aussi une certaine spontanéité et rapidité au tournage, ainsi que le faible budget du film.

En prenant cela en compte félicitéron Andrian Sitaru d'avoir offert ce film. Beaucoup de bonnes intentions de la part du réalisateur… Les thématiques abordées sont nombreuses et s’accordent pertinemment bien entre eux au sein de la famille des Anghelescu.

Malgré une entrée en matière rapide des les premières scènes qui peux empêcher accrocher tout de suite au problème posé. Partant d’une conversation de table familiale on se lance à recherche de la vérité, sur les questions de l’avortement et des responsabilités de la femme. Tout en opposant deux époques : l’une du frére (Cusco) et d’une sœur mi-agé et d’un père, tous portant encore des empreintes du ancien régime communiste roumain (qui prend ces fins en 1989) et celle des jeunes, d’une sœur et des jumeaux Sasha, Roméo. Une partie de la famille se résume à un rapport de forces père-fils alors que l’autre encarne l’amour, l’ouverture d'ésprit et le temps nouveau ! Et l'illégitime se trouve donc dans l’inceste des deux dernièrs, dans leur affection qui dépasse les barrières de l'opinion sociale.

Un bon jeux d’acteurs dans l'ensemble, imaginant un certains degré de l’improvisations. Un grand plus pour Sasha (Alina Grigore, actrice et cooréalisatrice) et Roméo (par Robi Urs) qui ont su de nous faire ressentir de la pureté. Une énergie positive, nous offrant un angle de vue simple et convaincant de l’amour des deux jumeaux.
Tout en comptant la manière “proche”, vivante de filmer, l'atmosphère naturelle et un jeux fiable des acteurs, on a du mal à plonger entièrement dans l’histoire. Le tempo du film bat de l’aile par moments. Et cela est directement lié à l’abordement superficiel des thématiques si riches. Les dialogues qui touchent à l’avortement, en empliquant Sasha et Roméo dans leur recherche, tournent en boucle et n’apportent pas d'information nécessaire au spéctateur. Même le réalisateur se positionne seulement en tant que observateur d’une intrigue familiale qui évolue tout en touchant des nouvelles thématiques. Des personnages inutiles ou inexploités qui s’ajoutent au questionnements irrésolues. Dans la logique ou cette forme documentaire-observatrice est voulu, quelle serait donc le rôle de “l’illégitime” ? Car on ne doute pas de l’existantance du problème que porte l’avortement ou un amour consanguin mais on chercherait plutôt des indices pour faire évoluer notre opinion.