Ryan, est un homme solitaire, le beau gosse qui ne s'attache à rien, qui voyage à travers tout le pays, et dont l'unique objectif dans la vie se résume à atteindre 10 millions de miles, bref, un homme dont la vie ne semble pas avoir beaucoup de sens...
Et pourtant, Georges Clooney avec son flegme, son assurance de tombeur, et ses conférences de développement personnel, arrive presque à nous faire croire que ce mode de vie sans aucune attache le rend profondément heureux. Mais la rencontre d'Alex changera toute sa vision de la vie sans même qu'il n'en ait conscience. Ce employé d'une boite étant chargée de licencier les gens à la place des patrons véreux et lâche, va malgré lui tomber sous le charme de cette charmante femme qui semble à première vue partager son mode de vie et sa vision de l'existence. Mais la vie, justement, se charge de rattraper Ryan... Après lui avoir fait ressentir le besoin qu'il lui manquait une moitié pour être heureux, elle le gifle de plein fouet ! Alors qu'il part rejoindre Alex sur son lieu d'habitation pour lui révéler ses sentiments, il découvre qu'elle se trouve être une mère de famille ainsi que l'épouse d'un autre homme. Ryan se rend alors compte de la superficialité de sa vie, et quand le moment tant attendu des 10 millions de miles est atteint, il n'arrive même pas à s'en réjouir, au contraire, cela semble confirmer sa prise de conscience..
Un des messages que ce film tente de nous faire passer est sans doute le fait que nous avons besoin des autres pour avancer dans notre vie, pour y donner du gout, et un sens... Contrairement à ce que Ryan pouvait annoncer dans la majorité du film, nous ne sommes pas des requins, mais bien des cygnes, dont le bonheur repose en importante partie sur nos liens sociaux, et amoureux.
Je pourrais également parler de la jeune Nathalie Keener dont les espoirs et les idéaux sont décousu tout au long du film et de ses voyages à travers les Etats Unis en compagnie de notre bon Ryan.
Une critique de la société américaine et la déconstruction du "rêve américain" qui n'est en fin de compte qu'une promesse sans substance, est également très présente.
La bande son est douce en majorité et très agréable à écouter même seule, et ajoute à ce film une notion encore plus aérienne et contemplative.
:)