Big damn George!

Dans chaque saga, il y a toujours l’épisode de trop, l’épisode craquage de slip, l’épisode tant attendu qu’il finit par nous décevoir, l’épisode qui n’arrive pas une seule seconde à réussir à retrouver le niveau, l’ambiance, le plaisir des premiers…bref, l’épisode qui n’aurait jamais dû voir le jour. Indiana Jones et le royaume du crâne de cristal est de ceux-là.

L’histoire ne réussit pas vraiment à décoller, pas une seule fois. L’aventure est présente, mais c’est une aventure presque aseptisée, une aventure comme on en voit tant d’autre, un aventure qui nous fait pas rêver. Le tout essaye surtout de surfer sur un truc tellement prévisible que ça en devient navrant, à savoir le fils d’Indy. Même l’intro, qui a toujours été un point fort de la saga, ne réussit pas à susciter ce brin d’aventure : aller, peut-être serons-nous heureux de revoir l’Arche une fraction de seconde, mais c’est tout…On peut alors se dire « bon, c’est que le début », mais non, on a déjà là les premiers indices d’un craquage de slip de la part de Lucas avec le désormais célèbre frigo anti-nucléaire.

Le reste de l’histoire se suit et se ressemble, réutilise les ingrédients de la saga avec de longues scènes d’aventure et d’action, des passages de déduction, de résolution d’énigme, des passages de découvertes et tout ce qu’on veut…mais pas une seule fois, on retrouve ce qui avait fait la force des premiers. L’histoire se conclut par un autre craquage de slip complet de Lucas, un final qui n’a pas de sens, qui n’apporte rien…Presque aucun intérêt. Idem pour les personnages : les anciens sont recassés, les nouveaux profondément superficiels et superflus. Je ne parle même pas des méchants.
Une histoire vraiment déplorante : même si dans l’idée, ça reste de l’Indiana Jones, on sent vraiment trop le craquage de slip pour l’apprécier.

Idem pour le casting : si on sent bien que tous les acteurs se sont bien marrés sur le tournage, ils assurent le service minimum, notamment Harrisson Ford (très loin de ce qu’il avait fait lors des précédents) ou Cate Blanchett. Je ne parle même pas de John Hurt, en perdition totale dans ce film. Sur le plan technique, le film est là aussi bien inférieur aux précédents. Bon, les effets spéciaux sont globalement toujours réussis, mais certains effets numériques sont vraiment too much et mal incrustés. Idem pour les décors : toujours aussi splendides, mais les numériques sont là aussi un peu too much au niveau des couleurs.

La musique de John Williams est à l’image du film : réchauffée. Elle reprend les thèmes de bases de la saga pour l’essentiel du film, les modifiant légèrement. Le thème du crâne de cristal, quant à lui, s’il est sympa (mais là aussi, pas autant que celui de l’Arche ou du Graal) fait énormément penser à une réorchestration du thème de Rencontre du Troisième Type. Quant à la mise en scène, Spielby réussit toujours à donner vie à son aventure, les scènes d’action sont toujours aussi spectaculaires, mais là aussi on sent une véritable baisse par rapport aux précédents.

Bref, Indiana Jones et le royaume du crâne de cristal est indubitablement l’épisode de trop de cette saga, ou du moins l’épisode qui n’aurait jamais dû voir le jour. Avec un développement qui a duré presque 5 ans, on peut se demander comment une histoire peut être aussi mal traitée.