Tu as aimé ce film ou pas ? Lance 1D10 (un dé à 10 faces pour les non-rôlistes)

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- Le dernier casse-tête de David Lynch
- Quand David Lynch prend des stupéfiants, ça donne ça ! (et encore, c'est même pas sûr qu'il en ait pris)

Wow ! En 2h52 qu'il faut supporter, David Lynch apporte un film à l'apogée de son style: toujours plus bizarre, toujours malsain, jouant toujours sur les dualités bien / mal, rêve / réalité, fiction / réalité.
On retrouve donc dans Inland Empire pas mal d'éléments de ses films précédents: Mullholand Drive bien sûr, mais aussi Twin Peaks, Blue Velvet ou encore Lost Highway (bien que je ne me souvienne plus précisément du film). Et ceci aussi bien dans le fond (intrigue) que dans la forme (acteurs ayant joué dans ses précédents films comme Justin Theroux et Laura Dern ou bien en simple cameo comme Laura Harring).

Inland Empire, qu'est-ce que c'est ? Mis à part le lieu où un personnage arrive à se faufiler pour se sortir d'embrouilles, on n'en saura pas beaucoup plus.

ATTENTION : SPOILERS DROIT DEVANT !

Pour ma part, voilà comment j'interpète le film: la jeune femme du début déprime et par le biais d'un film qu'elle voit et son fantasme du comment le film a été tourné, elle se construit une porte de sortie vers sa déprime, le personnage de Laura Dern vivant des expériences relativement similaires aux siennes.
Sauf que, sauf que, l'actrice dit dans son rôle, avoir perdu son enfant. Du coup, on peut penser que la jeune femme aussi alors qu'elle le retrouve avec son mari à la fin du film. J'interprète ça par le fait que la jeune femme est passée d'un fantasme dépressif à quelque chose de beaucoup plus agréable mais qu'elle reste de toute façon complètement aliénée. Elle pourrait du coup ressembler à la version de Laura Dern à moitié clocharde dans le dernier quart du film.

Et les lapins dans tout ça ? Là, je vous avoue que je sèche complètement.

FIN DES SPOILERS

De plus en plus, je n'achète plus que des DVDs dans leur version la plus simple, puisque je n'ai pas le temps de regarder les suppléments. Mais là, j'ai fait l'inverse et j'espère que les suppléments d'Inland Empire révèleront un peu plus du film qui ressemble presque à un film testament de la part du réalisateur d'Elephant Man. Amour du cinéma, amour des femmes, bizarrerie, ambiance flippante (si, si, Silent Hill n'est qu'à deux pas), du Lynch destiné aux amateurs qui auront une rude tâche pour comprendre le film.

P.S. En lisant les autres critiques, je m'aperçois que je n'ai pas parlé de l'image qui est faite par une caméra vidéo. Le résultat est souvent pas top, pas léché, pas joli, un comble pour Lynch. Je crois que le fait d'utiliser la vidéo donne un côté très réaliste. Il aurait été sympa d'avoir seulement quelques passages en vidéo pour bien les discerner du reste. Mais bon, ça, c'est si Lynch avait voulu garder le spectateur avec lui et ne pas le perdre ...