Une histoire incroyable, une réalisation en bonne voie
Après Au pays du sang et du miel, Angelina Jolie nous offre un autre film de guerre, un biopic très impressionnant au scénario rédigé, entre autres, par les frères Coen. Le parcours de Louie Zamperini, dit « Zamp », est incroyable. Il est difficile d’imaginer qu’un seul homme ait pu vivre toutes ces vies.
Invincible est un bel hommage. Les choix de la réalisatrice sont intelligents, notamment celui de s’ancrer surtout sur les années 1940 au lieu de s’attarder sur l’épisode olympique. Au lieu d’un film trop lisse, Angelina Jolie nous offre des scènes d’une rugosité parfois difficile à soutenir et s’appuie sur des acteurs d’une grande justesse.
Si Alexandre Desplat (cocorico !) a composé un très beau thème, la bande originale aurait cependant gagnée à être moins présente à nos oreilles. Laissez-moi cependant faire un énorme câlin à Roger Deakins (Prisoners, Skyfall) et Simon Christidis, directeurs de la photographie, car toutes les images d’Invincible sont saisissantes.
Malgré quelques manques de subtilité dans la réalisation, le message passe: « If you can take it, you can make it ». Angelina, keep taking it, you’ll make it.