Après avoir lâché son dogme prétentieux et pompeux qui pourtant, donna naissance à un très bon film (Festen), Vinterberg se noie dans une complaisance nauséabonde avec ce film hollywoodien qui est l'archétype du film raté. Parce qu'il faut le reconnaître, un film d'anticipation avec un tel casting et le réalisateur de Festen aux commandes, ça donne envie. Mais le danois s'englue dans un narcissisme putride et nous assomme à coup de marteau dans un soit-disant style artistique complètement tape-à-l'oeil qui ne nous dupe pas. On se demande ce que Phoenix et Penn ont bien pu faire dans ce joyeux n'importe quoi, et d'ailleurs, eux non plus n'ont pas l'air très convaincu. Seul le réalisateur arrive à se suivre et le film s'enfonce dans un délire inintéressant.