Un sommet du thriller coréen dont personne ne ressort indemne. Voilà comment m'était présenté ce film pour lequel il m'a fallu plus de 4 ans pour m'y plonger.
Néo-amateur de film asiatique, bluffé par le japonais "Outrage", bien moins par "The Chaser", c'est avec une excitation toute particulière que j'ai débuté le film jeudi dernier (je dis bien débuté), galvanisé par un quatrième "Seven", référence absolue dans le domaine.
C'est très bien filmé ( les caméras Arri changent-t-elles quelque chose à la qualité? je me pose la question), c'est sombre et rentrer dans le film n'a pas été difficile, tant la première scène nous cloue au canap'.
Je retrouve presque l'ambience de Fincher dans quelques scènes très bien mises en scène, mais je finis par céder au démon du sommeil au bout de 35 minutes seulement.
On est dimanche, et je viens enfin de finir le film !! Normalement, plus le film est long et plus je prends du plaisir à y entrer (Zodiac, Cloud Atlas, Les 3 Royaumes, etc.) mais ici, Kim Jee-Woon ne parvient pas à me faire accrocher, sans raison apparente, si ce n'est un jeu d'acteurs que je qualifierai - outre un Choi Min-Sik excellent - de pitoyable. Cette petite réticence envers le cinéma coréen m'est apparue aujourd'hui comme un trop grand challenge : comment dépasser le jeu des acteurs pour laisser place à l'émotion.. Ce manque cruel de charisme et de communication non verbale me fait plus pitié qu'autre chose, et c'est bien dommage car c'est un fait, le cinéma asiatique apporte une nouvelle vision à notre cinéma occidental.
La vengeance est malgré tout parfaitement mise en lumière, faisant de ce film une référence dans le domaine. Gore, percutant et sanglant, avec une fin monstrueuse, une histoire cohérente, mais un rythme mal géré, J'ai rencontré le diable ne m'a pas encore fait oublier Irréversible. Bien tenté.