Oubliez le Jack Frost du conte puéril porté par un Michael Keaton en roule libre et celui en mode teenager du sympathique film Dreamworks, les 5 légendes. Ici c’est à la sauce Freddy Krueger qu’on va déguster cette adaptation débilo-gore de la célèbre histoire pour enfants dans lequel un tueur en série se transforme en bonhomme de neige à la suite d’un contact avec des produits toxique.
Dans le genre série Z totalement assumé, Jack Frost a fait en son temps le bonheur des vidéo clubs. La majorité y verra un long métrage insipide doublé d’un foutage de gueule sévère à la production horrifique qui hélas n’était pas au beau fixe à l’époque (seul Scream redorera le blason du film d’horreur à ce moment). Sauf qu’il existe dans ce monde quelques irréductibles défenseurs qui voient en ce Jack Frost, une œuvre délirante que n’aurai pas boudé Charles Band (célèbre producteur et réalisateur à l’origine du bonhomme biscuit tueur : le Gingerdead Man).
Si le costume du tueur tiens plus du magasin de farce et attrapes avec son look de peluche géante, le film se rattrape par une pléiade de seconds rôles savoureux (à noter la présence de la succulente Shannon Elisabeth aperçu dans American Pie et Scary Movie) et de scènes aussi inventives que décalés (voir les scènes où les survivants traquent le tueur au sèche-cheveux ou le viol de la teenager par un bonhomme de neige qui n’avait pas la carotte à la place du nez).
Bien plus qu’un plaisir coupable, Jack Frost est un délire ridiculement insolent et foutrement jouissif si on ne s’appuie pas sur un coté Z trop visible. Mais au final n’est-ce pas mieux ainsi ???