La chevalière du bureau ovale
Une semaine que le président Kennedy a été assassiné à Dallas: Jackie Kennedy est au Massassuchets dans la demeure familiale. Elle reçoit la visite d'un journaliste désirant l'interviewer et va s'en servir pour livrer le témoignage d'une néo veuve d'un chef d'Etat et décrire comment elle a vécu les événements historiques de ce 22 novembre 1963.
Un film de plus sur les Kennedy? Les états d'âme d'une veuve éplorée tels qu'on a pu en lire dans une certaine presse tabloïd? Il y avait de quoi être sceptique. Mais Larrain ne commet pas l'erreur de proposer soit un film politique tel JFK, soit un biopic telle la série les Kennedy: il consacre totalement son film à l'ancienne première dame. Et la manière de filmer rappelle un réalisateur ayant offert l'Oscar a Natalie Portmann, Darren Aronofsky. Et il s'avère que ce dernier est producteur. Natalie y est exceptionnelle et surtout magnifiquement mise en valeur.
Ce film est également l'occasion de revoir John Hurt une dernière fois dans le rôle d'un homme d'église écoutant une confession, telle une légende arthurienne. Vous me direz: quel rapport? La réponse est dans le film et la métaphore proposée est assez saisissante.
A recommander et si possible en VO...