Je n’ai pas compris Jackie. Je n’ai pas compris le refus total de cinéma dont fait preuve Jackie. C’est donc ça, tout ce qu’il faut faire pour plaire à la critique ? Jouer petit bras, se complaire dans les mêmes effets de style ratés, dans les mêmes plans se répétant ad nauseam ?
Pourquoi avoir voulu raconter cette histoire ? Quelle nouvelle perspective Pablo Larrain apporte-t-il à cette histoire ? Si c’est pour filmer une page Wikipédia, autant y aller directement. La réalisation, qui se complait dans les plans les plus serrés possible, n’essaye jamais de situer ses personnages dans l’histoire, de donner un quelconque contexte, une quelconque ampleur au récit. Comment être touché par ça ? Comment même se sentir concerné par cette histoire qui est déroulée devant nos yeux, platement ? Combien de plans de Nathalie Portman déambulant, le regard vide, accompagnée de la pire musique minimaliste du monde, un être humain peut-il supporter sans bailler (la réponse est : la moitié d’un) ?
L’ennui devant un film n’est pas foncièrement rédhibitoire, notez. Mais l’inintérêt ne pardonne pas. Jamais je n’ai tant voulu quitter une salle avant la fin du film. Et j’entends ci et là que la performance de Nathalie Portman arrive à sauver le tout, à tirer l’œuvre vers le haut. Mouais. Avant de parler de « performance », il faudrait déjà qu’elle arrive à tenir son mauvais accent (new yorkais ?) caricatural pendant tout le film. Cet accent, cette façon de prononcer ses phrases… C’est pas possible. Je sais que ça doit sans doute être du à un problème de scénario à la base, mais par moment on dirait limite un sketch. Jamais je n’ai cru voir Jackie Kennedy. Je n’ai vu que Nathalie Portman essayant tant bien que mal de jouer Jackie Kennedy.
Jackie est un biopic raté. Et, plus encore, Jackie est un très mauvais film. Qui ne sait pas où il va, et qui ne connaît pourtant qu’un seul chemin pour y aller.
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