J’ai trouvé intéressant le portrait qui est fait de la première dame sûrement la plus célèbre des États Unis et la manière de raconter comment elle a vécu les jours qui ont suivis l’assassinat de son mari. Ce qui est frappant quand on regarde Jackie c’est la solitude de cette femme alors que l’ensemble du monde était tourné vers elle à ce moment. Cette solitude qui semblait déjà présente alors que son mari était en fonction. Il y a aussi la manière dont elle semble devoir être balayée au plus vite du devant de la scène comme si elle devait être cachée et muselée. Nathalie Portman trouve ici un de ses meilleurs rôles. Ce que j’ai apprécié c’est qu’elle ne tombe pas trop dans le pathos, comme l’ensemble du film d’ailleurs qui arrive à tirer de la force de sa sobriété générale. Une sobriété que l’on retrouve dans la photo du film, assez triste presque brumeuse, comme s’il y avait un certain voile sur les événements. Ne tombant pas dans l’hagiographie il délivre un portrait réussi bien qu’incomplet d’une femme ayant vécu au plus près un des événements les plus marquant du 20 e siècle.