Cette critique commence bien mal car j'ai vu le film il y a moins de trois semaines et je n'en ai déjà presque plus aucun souvenir. Seule la barbe de Redford et sa cabane en bois me reviennent en mémoire par flash d'une blancheur éclatante.
Ce film fut pour moi comme plongé dans une nappe de brume, éthéré voire translucide. Non pas que je n'ai pas aimé, car ma note du moment reflète de mon état d'esprit à la sortie, mais il m'a laissé une caresse plus qu'une empreinte, rappelant à ma mémoire (comme Ao a pu aussi le souligner dans le titre de sa critique) un Danse avec les loups ou un Into The Wild, calme et serein.
L'histoire de cet homme qui quitte le monde violent civilisé pour se bâtir une vie dans les montagnes est réellement touchante. D'autant plus qu'il se confrontera à un autre type de violence, parfois plus cruelle, pendant tout son parcours. J'ai souvenir tout de même de moments proches de la mièvrerie diabétique, notamment avec le gamin mutique et l'indienne qu'il se coltine.
Au fond Jeremiah Johnson m'a plu mais s'est libéré de ma mémoire qui fut sans doute saturée de films plus coups de poing et marquants au moment où je l'ai visionné. Un bug de disque dur donc pour un film qui méritait sans doute mieux.