Deux jeunes filles juives américaines partent en vacances à Tel-Aviv pour se remettre de la mort du frère de l’une d’elle. Ouvertes à la fête et à l’improvisation, elles suivent un jeune globe-trotter qui part s’éclater à Jérusalem, ville à la fois de culture et de tourisme joyeux. Fraternisant sur place avec le fils d’un tenancier d’hôtel, le séjour du quatuor démarre dans la bonne humeur malgré quelques événements étranges annonciateurs d’une tempête.
Sur le modèle d’un Cloverfield télévisé, on suit l’histoire en direct, caméra sur l’épaule, en l’occurrence lunettes informatisées sur le nez, d’une des protagonistes, et on progressera dans les limites visuelles de son regard et de sa compréhension des événements. Ainsi on ne saura pas grand-chose de la cause de l’apocalypse : le jour du Yom Kippour surgit de cette ville sainte, alimentée d’horreurs et de haines multimillénaires, une véritable armée de géants bibliques, de golems et de démons dont le contact corrupteur s’avère vite contagieux.
Ce film d’horreur-catastrophe, aux acteurs passables et à l’inspiration déjà-vue, trouve son principal intérêt dans sa progression effrénée. Le rythme démarre dans l’amitié, le sexe bon-enfant et la joyeuse magie des vacances, et accélérera sa chute dans l’angoisse graduelle et l’horreur totale sans jamais s’interrompre jusqu’à la spectaculaire abomination du plan final.