Jewish Connection par Karim
A la fin des années 90, Sam Gold, un jeune juif new yorkais se laisse enrôler dans un trafic de drogue avec Amsterdam par son voisin, histoire de se faire un peu de blé et de se rebeller contre sa famille un peu trop religieuse. Sans être original ni exceptionnel, ce premier film de Kevin Asch est quand même plutôt prometteur avec un fait divers intéressant et d'autant plus surprenant qu'il a été organisé par des juifs très pratiquants. Jewish Connection (2011) a bénéficié d'un nouveau titre dans l'hexagone, plus commercial et plus explicite, faisant référence au célèbre French Connection (1971). J'ai aussi trouvé qu'il avait des similitudes avec le cinéma de James Gray ou encore celui de Sydney Lumet... New York, l'histoire familiale et la drogue y sont sans doute pour quelque chose... Et puis, il y a Jesse Eisenberg, qui continue à mener brillamment sa barque, il est encore très bon ici.
Le film nous montre avec beaucoup de ferveur et d'exactitude l'univers religieux dans lequel sont élevés (et évoluent) ces jeunes, mais mis à part cela, le film n'a pas réellement de consistance, le scénario s'avère bien plus intéressant lorsqu'il se focalise sur la tension qui règne entre le père (très pratiquant) et son fils, entre obligations religieuses et appât du gain. C'est finalement le film des tentations. L'argent est un tentation, mais les femmes sont une tentation plus grande encore. Tenus loin de la sexualité pendant leur adolescence, les jeunes garçons découvrent les femmes, s'autorisent à les penser comme objet de désir. Kevin Ash a visiblement des problèmes à régler avec la gente féminine, et son imagination fait des femmes de purs objets. Ne le blamons pas, qu'il exprime librement son art. Là où cela pêche c'est à la réalisation malheureusement, peu dynamique, pas aidée par le scénario. Comme s'il fallait filmer la vie dans dans ses détails, mais cela ne sied pas aux films d'actions qui nécessitent une certaine dynamique.
A signaler tout de même une agréable distribution avec dans les principaux rôles Jesse Eisenberg & Justin Bartha. A voir mais pas indispensable.