Dès la première scène, j'ai su que je n'aimerais pas. Steve Jobs, ce génie qui a crée Apple, présente sa révolution Ipod, son discours est lisse et les réactions enthousiastes de la salle m'étonne, comme une secte qui approuve aveuglement tout les mots et actions de leur gourou, voilà ce qu'est Steve Jobs.
Comme toute bio, le rôle principal est important et là Ashton Kutchner, ça ne colle pas trop. Pas qu'il soit mauvais mais il manque de subtilités, il lui manque ce truc qui lui permettrait d'être un acteur majeur. Le film pâtit de ce choix, mais aussi du grande partie du casting et là encore, pas qu'ils soient mauvais, mais fades, comme le manque d'ambition du film, de la réalisation et de son scénario.
Ce n'est pas évident de condenser la vie d'un homme à part, dans un film de 2h, soit on choisit un moment important de sa vie, soit on en fait une fresque mais pas l'un avec un peu de l'autre, cela pénalise le rythme, l'intérêt et un manque flagrant de psychologie, c'est trop simple, cela m'ennuie.
Qui est Steve Jobs ? Un hippie rêveur (pléonasme), qui marche pieds nus, ne supporte pas l'autorité, vole ses amis, ne reconnait pas sa fille, bref un type pas très sympa, un sale con arrogant. Sauf qu'à chaque fois, on nous le montre vite fait, comme tout le reste, comme si le film avait été mis en chantier pour surfer sur le décès de celui-ci, c'est aussi exécrable que lui.
Mais le vieux rêveur s'assagit, il cultive ses propres légumes, il s'est mis avec la femme de sa fille (ou, quand, comment ? On ne le sait pas), après avoir été mis dehors, il va reconquérir Apple, un grand homme à la démarche particulière, qui a vendu superbement la marque Apple dans le monde, là au moins, il a réussi sauf avec moi, allergique à la pomme, je suis.