On trouve de tout comme prétexte à de la baston entre durs à cuire, mais le pretexte "venger son chien" était tellement ridicule qu'il fallait que j'aille voir ça de mes propres yeux.
Et finalement, grand a été mon étonnement que de constater qu'avec un tel pitch on puisse en sortir un bon film.
Car oui, le larmoyant a deux balles attendu de la première partie de John Wick est si bien monté et agrémenté de la prestation phénoménale du grand Keanu, que le film nous fait gober son exposition guimauvesque sans aucune complainte.
Et une fois que le film démarre, John Wick devient alors "bigger than life".
Déjà dans l'absurdement drôle et géniale glorification de son héros titre, au point de donner des scènes hilarantes quand l'antagoniste principal apprend qu'il va lui tomber dessus.
Mais surtout dans des chorégraphies monstrueusement bien orchestrées de gunfight ou le découpage laisse l'espace nécessaire à l'action de s'exprimer dans toutes ses largeurs.
Brutal et frénétique, Wick ne s'épargne pas quelques écueils (dont le principal est d'avoir un dernier tiers bien trop en dehors du tissu de l'intrigue principal et n'offrant jamais le climax qu'on pouvait attendre), mais arrive à remettre au gout du jour par une photo moderne resplendissante et un sound design au poil, le film de badass des années 80 à la sauce 2010.
Entre nous, ça valait bien un pitch à la con.