Avec un synopsis, aussi simpliste, voir risible, on pouvait s’attendre au pire. Finalement, c’est une très bonne surprise. Un film d’action pure et efficace, qui ne s’embarrasse pas d’éléments dramatiques et plante rapidement le décor, par le biais de flashback, permettant d’expliquer dans quel état psychologique, se trouve John Wick.

Losef Tarasov (Alfie Allen) a tué le chien et volé la voiture de John Wick (Keanu Reeves), il doit mourir et tout ceux qui se mettront sur son chemin, iront le rejoindre en enfer, point.

Malgré sa simplicité, le film fonctionne parfaitement pour diverses raisons : d’abord, il ne se prend pas au sérieux et se permet des interludes aussi drôles, qu’improbables, qui permet de détendre l’atmosphère. Ensuite, car les scènes d’action sont parfaitement chorégraphiées, que ce soit les gunfights ou les corps à corps. On doit cette réussite au duo de réalisateurs Chad Stahelski et David Leitch, dont c’est le premier film et pourtant, c’est maîtrisé du début à la fin. Il faut dire qu’en tant que cascadeurs, ils ont une certaine expérience dans le domaine de l’action. Mais aussi à Keanu Reeves, qui a suivi un entrainement intensif de quatre mois, permettant aux réalisateurs d’être au plus près de lui, conférant une immersion totale au milieu des combats, c’est purement jouissif. Enfin, son casting d’acteurs labellisés HBO : Alfie Allen (Game of Thrones), Dean Winters (Oz), Lance Reddick et Clarke Peters (The Wire), d’autres plus chevronnés : John Leguizamo, Willem Dafoe, Michael Nyqvist et Ian McShane, sans oublier un personnage féminin inoubliable parmi ces mâles débordant de testostérone, Adrianne Oalicki (Friday Night Lights).

En mélangeant tout ce beau monde, en leur offrant à chacun un rôle important, bref ou pas, on se régale de leurs performance. C’est parfaitement réglé, comme le moteur de la Mustang de John Wick. C’est froid, comme la photographie de Jonathan Sela. Les scènes se déroulant de nuit, sous la pluie ou dans l’obscurité d’une boite de nuit, le tout sur une bande son démentielle, renforçant la violence des images et des impacts des balles de John Wick, qui finissent toujours en pleine tête. Cette atmosphère sied bien à la noirceur du film, à cette vengeance aussi froide, que son héros.

La durée du film (1h40), permet de maintenir l’intensité de l’histoire, pour ne pas perdre le spectateur en cours de route. Le seul moment d’accalmie se déroulant dans cet hôtel rempli de criminels en plein New York, mais bénéficiant d’une neutralité; un peu comme la Suisse; ou la violence n’a pas lieu. Une bonne idée parmi tant d’autres dans ce film, qui à l’image de son héros, va droit au but, dans cette série B brillante et dévastatrice.
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le 2 nov. 2014

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Laurent Doe

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