Jumper par Godefroy Vandepoele

Il y a des films dont on sait, rien qu'avec la bande annonce, à quoi s'attendre. Jumper ne dérogeait pas à la règle. Dés les premières images, je savais qu'on allait avoir affaire au mieux à du médiocre. Mais c'était sans compter sur l'absence complète de talent de Môssieur Hayden 'Anakin' Christensen. Alors déjà je l'avais pas aimé dans Star Wars mais bon, je lui avais donné le bénéfice du doute, mais là, c'est confirmé, je ne supporte pas cet acteur.

Le concept du film est plutôt sympa. La téléportation d'un claquement de doigts, c'est cool pour se faire une vie de rêve. Et ça tombe super bien quand justement, on a une vie de merde. Comme tout super-héros qui se respecte, notre loser de service aime une fille trop mignonne pour lui (mais qui en pince aussi pour lui évidemment, mais ce serait trop facile qu'elle lui dise) et surtout se ramasse des gnons dans les burnes de la part des bôgosses du bahut. Toute cette joyeuse ambiance fait que, armé de ses nouveaux pouvoirs, notre Jumper va cambrioler une ou deux (ou quinze) banques afin de s'installer confortablement loin de tout.

8 ans plus tard et parce que Hayden oblige, il est devenu une espèce de gros frimeur, play-boy, qui profite de ses pouvoirs non pour le bien de l'humanité mais pour draguer en boîte... Parallèlement, on découvre une société de fanatiques appelés Paladins qui ont comme but de la vie d'exterminer les 'sauteurs'. On ne sait pas pourquoi, le héros décide alors de retrouver son amour d'enfance et de l'emmener partout avec lui. S'ensuit alors une sorte de course-poursuite mondiale sans queue ni tête sur fond d'histoire d'amour d'adolescents à deux balles.

Hayden a dù être choisi pour une seule chose : son regard aux sourcils 'froncés-relevés' qui dit "fais-moi confiance si tu veux vivre et que je te baise après". Tous les clichés sont là. La petite amie qui capte rien du tout à ce qui se passe et qui se retrouve, incrédule au milieu de plein de trucs qu'elle veut pas comprendre. La rencontre avec un autre Jumper, qui sait tellement de choses qu'il veut rien raconter et le grand méchant qui fait partie d'une société qui opère dans l'ombre depuis, au choix :

1. le Moyen-Age.
2. bien avant Jésus Christ.

Et bien évidemment, ce dernier n'hésite pas à tuer famille et amis du héros pour le retrouver, même si ça sert à rien.
Rajoutez à cela que, malgré sa faible expérience, notre Jumper adoré est le plus balaise de tous et je pense qu'on a cumulé déjà pas mal de clichés pour un seul film. Et encore, je parle pas du fait que tous les gentils ont une moyenne d'âge de 20 ans et les méchants 40. "Les adultes c'est que des gros lourds qui nous comprennent pas".

Alors ok, on se balade bien dans le monde entier, et on passe en une fraction de seconde des Caraïbes au Mont-Blanc et de Londres à Rome, mais si vous vouliez voir des beaux paysages, fallait rester chez vous pour mater National Geographic, ça coûte moins cher.

Au final, voilà un film qui ne reflète absolument pas le talent du réalisateur (il a quand même réalisé le plus que correct 'Bourne Identity') et qui se destine à un public d'adolescentes en chaleur voulant fondre devant le 'trrooooo bôôôô' Hayden.