Voilà, je suis un connard
On te bassine la nouille pendant des années pour voir Juno, parce que "Juno c'est trop cool tu verras tu vas adorer, nanana, en plus y a des musiques sympas et c'est drôle, pruipruiprui". Puis un jour d'orage, alors que dès le départ tu n'es ni intéressé par l'idée du film ni par Ellen Page puisqu'elle te provoque des réaction épidermiques violentes, tu te laisses abuser et tu te dis que tu vas quand même laisser sa chance au film. C'est vrai, tu as trouvé que "In the air" et "Last days of summer" étaient des films plutôt sympas et bien foutus, alors pourquoi faire ta tête d'andouille ?
Alors te voilà, devant ta petite TV, à te dire "Accroche-toi Jean-Louis", alors qu'au bout de cinq minutes tu n'en peux déjà plus de ces débordements de bons sentiments et de cette personnalité racoleuse qu'ils ont foutu à la jeune fille en cloque pour tenter de la rendre intéressante/touchante/dignedescespersonnagesfémininsàlafoisfortsetfragiles. Bref, tu te maudis de ne pas avoir d'urne dans ton entrée pour toi aussi vomir ton jus d'orange. Pas grand chose à se mettre sous la dent, au final, quelques tentatives d'humour qui tombent à plat, de la fausse originalité, et puis c'est tout.
Au sortir du film, tu te diras : "C'est fait, j'ai perdu presque deux heures de ma vie pour un film que je n'ai pas du tout aimé pour qu'encore une fois mes amis me disent que j'ai des goûts de chiotte et que je ne suis qu'un sale con rustre et intolérant." Voilà.