Spielberg, où es-tu ?

Joe Johnston n'est pas Spielberg. Il n'est même plus le Joe Johnston de "Chérie, j'ai rétréci les gosses" ou "Jumanji". Il n'est qu'un simple faiseur, qui remplit néanmoins son contrat de petit film d'action avec des gros monstres qui poursuivent les gentils.

Mais voilà, Jurassic Parc, ça doit être plus que ça. Le 1er nous émerveillait par la résurrection des dinosaures, tout en imposant des scènes de tension d'anthologie. Le second était certes moins bon, mais faisait preuve d'une inventivité éclatante lors des séquences d'action (l'attaque des 2 T-Rex, les raptors dans les hautes herbes...), tout en gardant des personnages hauts en couleur.

Quid de ce 3ème opus ? Pas grand chose. Le T-Rex ? Plus la peine, prenons plus gros, et tant pis s'il n'est pas effrayant. Les raptors ? Ne les faisons plus chasser, mais rendons-les moins méchants... Des grosses fautes de scénario qui entrainent des scènes d'actions peu prenantes.

Une scène à sauver néanmoins: celle de la volière. Le brouillard, le vertige, les rebondissements dans l'action... Pendant 5 minutes, on retrouve un peu d'excitation... Mais la pauvreté du traitement des personnages nous rattrape, et on pense aux deux premiers et à la musique de John Williams qui nous transportait...

Ajoutons à cela des effets spéciaux très limites (le spinosaure est beaucoup moins bien fait que le T-Rex du premier...) et des dialogues au ras des paquerettes... Non, ce 3ème opus ne tient pas la comparaison avec les 2 premiers. Reste un petit film d'action contenant 1 très bonne séquence, 2-3 gags qui font sourire, et un dépaysement certain. C'est déjà ça, et mieux que certaines grosses productions actuelles...