Commençons par un spoiler : au cours de leur fuite éperdue, les deux gamins du film se retrouvent dans les ruines du premier parc, au milieu du hall d'accueil. On y retrouve le squelette de T-Rex, les fresques de raptors et la banderole "Quand les Dinosaures régnaient sur Terre", et nous les voyons explorer ces ruines... Et bien ces ruines, c'est effectivement l'état dans lequel se retrouve l'héritage du premier Jurassic Park.
On ne retrouve a aucun moment l'étincelle qui faisait la magie du premier film. Le frisson qu'on a ressenti à la vue des premiers brontosaures, l'attaque du T-Rex ou les scènes avec les raptors, tout ça a disparu.
Je continue dans la comparaison, mais avec le film de Spielberg, il y avait un côté physique, tactile, viscéral qu'on ne ressent plus. Tout les dinos sont en image de synthèse ! Le seul moment de contact avec un diplodocus agonisant est censé faire un rappel avec le tricératops malade de 1992, mais là encore, ça tombe à plat, ça sonne faux. Il n'y a à aucun moment un plan, une image ou une réplique marquante. Même le sidekick rigolo-geek est loupé, et pourtant il est censé lui aussi être un clin d'oeil à Ian Malcolm (qui apparaît en photo sur deux-trois plans d'ailleurs...).
Je passe sur les incohérences scénaristiques (franchement, une Jeep à l'arrêt depuis vingt ans qui démarre comme une horloge ?), la fin du film avec des mercenaires dignes d'un sous-Call Of Duty et Bryce Dallas Howard qui court dans la jungle en talon. Seul Chris Pratt surnage avec sa collitude badass déjà vue dans "Les Gardiens de la Galaxie", mais il faut faire attention Chris, tu vas finir enfermé dans ton rôle à force...
Je pensais voir une sorte d'hommage au premier opus de la franchise, je n'ai vu qu'une collection de clins d'oeil mous, un scénario faiblard, des "méchants" mous du genou, un Indominus Rex tout sauf iconique (n'est pas T-Rex qui veut, non mais !) et une fin portnawak et complètement aux antipodes de la logique (j'ai assez spoilé je pense, alors je raconte pas la fin).
Ils ont prévu une suite, j'ai peur...