Je l’attendais depuis si longtemps ! Jurassic World est enfin sorti ! Il y a une vingtaine d’années, Steven Spielberg avait donné vie à un des plus grands fantasmes de l’humanité : les dinosaures. En adaptant le roman éponyme de Michael Crichton, il permettait à bon nombre de personnes de vivre un rêve éveillé. J’étais allé voir lors de sa sortie en salle. J’avais été subjugué. Quelle aventure ! J’avais également pris du plaisir à voir les suites même si elles sont de qualité inégale. Enfin, j’avais dévoré les deux ouvrages de l’écrivain américain à l’origine du mythe. C’était donc avec une joie non feinte que je suis allé me blottir dans un siège de cinéma confortable à guetter les lumières s’éteindre et à écouter poindre les premières notes d’une musique désormais mythique…
L’intrigue se déroule quelques années après l’échec du premier parc. Depuis « Jurassic World » est devenu un complexe touristique remarquable. Les visiteurs peuvent découvrir une grande diversité de dinosaures en toute sécurité. Les attractions sont splendides et variées. Nous les découvrons à travers les yeux de deux enfants invités par leur tante, gérante du complexe. Mais comme souvent dans ce type d’industrie, il faut faire sensation. C’est pourquoi, les scientifiques décident de créer génétiquement des monstres en croisant plusieurs espèces disparues. L’Indominus Rex est le summum du genre. Le souci est qu’il s’est échappé de son enclos et que le danger est alors immense sur l’île. Seul Owen Grady, un dresseur de vélociraptors semble apte à analyser la situation dramatique…
J’ai beaucoup lu et entendu que ce nouvel opus était un copier-coller du premier épisode. Je ne peux pas les contredire sur le fait que les deux intrigues ont beaucoup de points communs. On retrouve les enfants perdus en territoire hostile. La sécurité a toujours des faiblesses. Les animaux ne sont pas aussi maîtrisés que les dirigeants le penser. La logique économique et commerciale semble prendre le dessus sur les lois de la nature. Les poursuites s’enchaînent… Néanmoins, je vois Jurassic World davantage comme un hommage au premier. Bon nombre d’allusions sont faites à l’œuvre initiale. J’ai pris beaucoup de plaisir à les découvrir. Elles sont à la fois touchantes et drôles.
Jurassic World est incontestablement un film d’action. Il est amené à être jugé sur la qualité des effets spéciaux ou sur l’efficacité des poursuites et des combats. Mais je trouve que cet aspect évidemment indispensable à la réussite de l’ensemble ne peut pas être dissocié de la qualité des personnages. En effet, il est important de ne pas être insensible au devenir des uns et des autres. Le casting est ici très réussi. Le couple formé par Chris Pratt et Bryce Dallas Howard est réussi. Il est cool, terrien, proche des animaux. Elle est en tailleur et en talons, toujours habillé en blanc et ne perçoit les bêtes que comme des générateurs de bénéfices. Et pourtant l’un ne peut pas se passer de l’autre ! Les deux adolescents sont moins mis en valeur que dans Jurassic Park. Néanmoins, il ne dénote pas dans l’ensemble. Les personnages secondaires quoique parfois caricaturaux participent également à la bonne humeur que dégage le film. Le second degré est présent tout au long du film. Il ne se prend pas au sérieux et s’est une bonne chose.
Evidemment, je ne peux pas conclure cette critique sans évoquer le grand spectacle qu’est cet opus. J’en ai pris plein les mirettes ! J’ai été bouche bée durant toute la phase d’introduction et de découverte du parc. J’ai rêvé que tout cela soit réel. Ensuite, j’ai adoré l’évasion de l’Indominus Rex. Et que dire de la suite ? Cela n’arrête jamais ! L’histoire ne connait aucun temps mort. J’ai eu le souffle coupé à certains moments. Je me suis éclaté à suivre la quête de survie de tout ce petit monde. Et que dire de la scène finale qui est une splendide cerise sur un succulent gâteau !
Au final, je n’ai pas regretté mon voyage à Jurassic World. Certes le scénario n’est pas bien épais, certes il n’y a rien de révolutionnaire dans la narration, certes on pourra toujours trouver quelques aberrations dans l’histoire. Mais quand même ! J’ai été collé au siège du début à la fin ! J’en aurai bien pris une heure de plus quand le générique de fin s’est lancé. Je pense que cet opus offre largement ce qu’on peut en attendre. Je n’aurais d’ailleurs aucun mal à retourner le voir pour prendre ma dose de dinosaures sur grand écran !