Devant ce nouveau volet, qui rafraîchit la franchise qui berça notre jeunesse, on passe un bon moment, certes. Les effets spéciaux sont souvent crédibles, la tension narrative monte progressivement, et ce, en dépit d'un scénario dépourvu de toute surprise. Mais dans le cinéma de genre, on ne s'attend hélas à aucune surprise (à l'instar des autres volets initiés par Spielberg): des personnages caricaturaux, des dinosaures "méchants" (Vélociraptors) ou "gentils" (Diplodocus et autres sympathiques herbivores). L'héroïne n'a pas vraiment d'épaisseur (scénaristique, je veux dire), et c'est bien dommage: elle répond peu ou prou aux clichés sexistes de la femme d'affaires, qui n'a pour s'imposer d'autre choix que d'affirmer sa vénalité et ses atouts physiques... En dehors de ça, c'est un personnage naïf et qui n'évolue que très peu, malgré les erreurs qu'elle commet (mue par un désir de rentabiliser les attractions à sensation, au détriment de la sécurité des visiteurs...). D'autres personnages gravitent autour d'elle: apparition très brève d'Omar Sy, puis le héros des Gardiens de la Galaxie, le "beau gosse" un peu sauvage, dresseur de fauves préhistoriques (un autre cliché, tiens). On se laisse quand même embarquer dans cette expédition divertissante sans trop de difficulté.